Arnaud Montebourg (PS) a annoncé samedi qu'il aller porter plainte contre Yves Bertrand, ex-directeur des renseignements généraux, après la publication dans la presse d'extraits de carnets saisis par la justice, et a dénoncé des « manipulations de basse police ». L'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua va porter plainte contre Yves Bertrand, a indiqué samedi à l'AFP son avocat, Me Léon-Lef Forster.
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Avocat de formation, le député de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg avait animé une campagne autour de la gestion de la Ville de Paris par Jacques Chirac, qui en a été le premier maire élu, de 1977 à 1995
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« M. Pasqua joindra sa plainte aux plaintes déjà déposées si une enquête préliminaire est ouverte, soit il déposera plainte en son nom, dans le courant de la semaine prochaine », a précisé Me Forster.
Face aux déclarations de M. Bertrand, qui assure que ses carnets, relatant des rumeurs sur des hommes politiques, n'étaient que des brouillons destinés à son usage personnel et en aucun cas à publication, le conseil de Charles Pasqua a déclaré : « la seule façon de faire, c'est de pouvoir vérifier, donc d'avoir accès à ces documents ».
Dans un communiqué, le député et président du Conseil général de Saône-et-Loire Arnaud Montebourg indique qu'il a chargé son avocat, Me Christian Charrière-Bournazel, bâtonnier de Paris, « de déposer auprès du Procureur de la République une demande de poursuites pénales dans les meilleurs délais contre M. Yves Bertrand, auteur apparemment des faits, et ses complices ».
Le président Nicolas Sarkozy a déjà déposé plainte contre l'ancien directeur des RG pour, notamment, « dénonciation calomnieuse ».
M. Montebourg se réfère à des notations des carnets manuscrits d'Yves Bertrand évoquées samedi dans Libération et qui le mettent nommément en cause, alors que Le Point avait la semaine dernière dévoilé de larges pans de ces carnets manuscrits.
Ces publications « montrent que le pouvoir de l'époque paraît avoir eu recours à des manipulations de basse police comme instruments de discrédit et de mise en cause de responsables politiques, opposants du pouvoir chiraquien, dans le but d'attenter à leur honneur », déclare le communiqué de M. Montebourg.
Il rappelle avoir « tenté, de bon droit et à juste titre, de mettre le Président de la République Jacques Chirac devant ses responsabilités judiciaires ». M. Montebourg avait été l'animateur en 2001 d'une campagne visant à amener le Parlement à se prononcer sur le renvoi devant la Haute Cour de Justice du président Chirac. Cette campagne prenait appui sur les procédures judiciaires concernant la gestion de Paris, dont le chef de l'Etat fut maire de 1977 à 1995.
AFP
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