Une quarantaine de jeunes rendent visite à des personnes âgées, les accompagnent ou leur portent des livres. Un service civil volontaire de six mois. Entretien avec Vanessa, volontaire dans le 20e arrondissement.
« Cette année, je ne pars pas en vacances. Je préfère me rendre utile que de rester chez moi à ne rien faire ». C'est par une petite annonce que Vanessa a trouvé sa voie : volontaire au service de personnes âgées. Un service civil de six mois entamé en juillet dernier dans le 20e arrondissement. « Je ne vois pas souvent mes grands-parents, ils vivent en Guadeloupe et j’avais envie d’apporter mon aide à d’autres personnes âgées », précise-t-elle.
Sa mission ? « Une fois par semaine, je me rends au domicile de quatre à cinq personnes », explique la jeune femme de 19 ans. Une présence, une écoute, voire un accompagnement pour des rendez-vous précis, ou une sortie dans Paris. Cette année, une quarantaine de jeunes sillonnent Paris pour rendre visite aux personnes âgées. Tous touchent une indemnité mensuelle d'environ 650 euros. Les missions sont variées : visites dans les maisons de retraite, portage de livres à domicile venus des bibliothèques municipales et accompagnement dans des structures du Centre d'action sociale de la ville de Paris : restaurant et club émeraude, université permanente... L'expérience a été initiée en 2007 par la Ville de Paris.
Un « besoin de lien social » de personnes isolées
Les jeunes recrutés ne se substituent pas aux travailleurs sociaux et aux aides à domicile. « Ils ne font ni le ménage, ni les courses », insiste Axel Beaugonin, coordonnateur réseau du Point Paris émeraude du 20e. A chaque première rencontre, une assistante sociale accompagne les volontaires pour mettre en confiance les personnes. « Au début, j’étais angoissée. Ce n’est pas facile d’aller chez une personne que l’on ne connaît pas », confie Vanessa. « Il faut trois ans pour former un travailleur social », confirme Axel Beaugonin qui privilégie le suivi régulier de ces jeunes recrues. L'essentiel : répondre « au besoin de lien social » de personnes isolées. Des retraités suivis toute l'année par les structures seniors municipales.
« Elle me parle de sa vie d'avant »
Dans quelques minutes, Vanessa sera dans le salon d'Yvonne. La vieille dame « préfère qu’on l’appelle mademoiselle », sourit Vanessa, qui lui rend visite depuis quelques semaines. Avec cette retraitée de 82 ans, elle découvre toute une histoire : « Elle me parle de sa vie d'avant ». Celle d'une Italienne immigrée en France, qui a « trimé toute sa vie », « pleine d'humour » et de confiance en soi. « Elle était directrice. Je me demandais pourquoi tous ses papiers étaient si bien rangés », raconte Vanessa, encore surprise de la franchise et de la gentillesse d'une inconnue qui lui a ouvert sa porte. A la fin de la dernière visite, Yvonne lui a dit : « A la semaine prochaine ma petite ! », raconte Vanessa, sourire aux lèvres.
De ces conversations, elle retient une chose essentielle : « C'est un apport d’expériences utile pour ma vie ». Pas de raison de regretter un job d'intérim, « J'aurais été payée plus, mais je ne le souhaitais pas. Je voulais être en contact avec des personnes âgées ». Un volontariat formateur, car elle sort d'une terminale STG (Sciences et techniques de gestion) - Ressources humaines sans savoir précisément quelle voie professionnelle choisir. Mais une certitude : « J'ai envie de travailler avec des personnes âgées ». Et d'ici le 31 décembre, terme de son volontariat ? « J’ai hâte d’avoir plus de visites ! ».
Source : Mairie de Paris
⇒ Aides et activités pour les seniors parisiens
⇒ Une après-midi sur la communication intergénérationnelle est prévue le 28 octobre en mairie du 11e, avec divers acteurs européens.
Bonjour Fabien, et merci de nous avoir fait connaître votre blog très instructif. Nous vous avons aussi mis dans notre blogroll. Bonne journée à vous !
Rédigé par : Anne et Claire | 01/09/2008 à 09h58
De rien ! je me suis aperçu de votre existence un peu par hasard (je ne me souviens plus trop du cheminement) et me suis aperçu que vous aviez les restaus de la toute jeune Aude mais que, en matière de blogues parisiens, vous étiez un peu « minces »… alors un échange de bons procédés ne nuit pas, et je n'ai pas le temps de courir après les "bons plans", étant de formation journalistique pure.
Rédigé par : Fabien | 01/09/2008 à 10h59