L’ homme soupçonné d'avoir écrit des inscriptions antisémites à l'encontre de la famille Sarkozy était en garde à vue vendredi au commissariat de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Il a été interpellé jeudi à son domicile dans le 19e arrondissement. Il a depuis été interné.
Ce sexagénaire, apparemment inconnu des services de police, est suspecté d'avoir écrit au marqueur plusieurs inscriptions injurieuses (« Sarkozy, juifs, voleurs » ou « Sarkozy, Tapie, voleurs ») sur les murs du tribunal d'instance de Neuilly et sur des immeubles voisins dans la nuit de mercredi à jeudi, selon une dépêche de l’Associated Press. Des graffitis que le jeune conseiller général des Hauts-de-Seine, dont le domicile est situé à proximité du tribunal d’instance de Neuilly, avait découverts vers minuit (alors que son père se trouvait en vol pour la Chine) et pour lesquels il avait porté plainte le jeudi.
Mais il semble que le suspect était connu des commerçants… et ne cachait pas un certain antisémitisme, selon une enquête de voisinage. Une plainte a été déposée jeudi par Jean Sarkozy, le fils du chef de l'Etat, conseiller général des Hauts-de-Seine.
« La police, déjà à la recherche de quelqu'un pour des faits similaires à la Défense, a interpellé jeudi matin une personne qui aurait avoué », a précisé le cabinet de Jean Sarkozy, indique une dépêche de l’AFP.
Selon Le Parisien en ligne, dès le 7 au soir le « suspect qui avait été arrêté le jour même a reconnu les faits et a fait l'objet d'un internement en hôpital psychiatrique » L'expertise psychiatrique aurait conclu à un « délire de persécution » et à une « absence totale de discernement », indique Le Parisien en ligne.
Après l’encombrement des prisons, celui des hôpitaux psychiatriques bientôt en vue ? Si tous les auteurs de graffitis à caractère injurieux, diffamatoires, ou antisémites se retrouvaient dans des hôpitaux spécialisés, l’ancienne psychiatre de Sainte-Anne appréhendée fin juillet pour la deuxième fois se sentirait moins seule. Il suffit de regarder les murs, ou de faire un tour dans les toilettes de bon nombre de bars pour voir le nom (ou l'abréviation) du président de la République accolé à un adjectif peu flatteur.
F. A.
Cette info a suscité de très nombreux commentaires sur le Post (quatre pages, pour l'heure) :
http://www.lepost.fr/article/2008/08/09/1240692_l-homme-qui-a-tague-sarkozy-juifs-voleurs-a-ete-interne.html
Selon deux internautes qui semblent connaître son cas, le présumé taggeur était un personnage connu à Neuilly, peut-être un peu dérangé, mais pas dangereux.
Voilà ce qu'ils en disent :
théo le croquant :
"les blogueurs ont raison : ce papy était connu à Neuilly depuis des décennies ; même les flics riaient de ses réparties ou il y avait de tout mélangé (droite, gauche, juifs, communistes) ou bien c'est un excés de chaleur de part et d'autres, ou plus grave c'est ce qui attend tout le monde d'ici 2012 ? réfléchissez bien, demandez à vos grands péres si vous en avez encore : à l'époque, nous mettions des feuillets d'écoliers collés avec de la purée, et malheur à ceux qui se faisaient gauller par les "hirondelles" d'alors et direction la Santé ou ailleurs, selon votre carte d'identité ; je suis étonné que le Fils du Prince-Président ait si peur d'un homme dérangé de 63 ans ?"
Allain Jules Com :
"Trop fort en effet lorsqu'on sait que ce monsieur était depuis des lustres un emmerdeur à Neuilly. les policiers ne le recherchent que parce qu'il s'attaque aux Sarkozy.
http://allainjulesblog.blogspot.com/ "
Rédigé par : cath | 11/08/2008 à 15h01
Pour ma part, j'ai du mal à comprendre comment il se fait que, en semaine (certes au mois d'août) il faille attendre minuit pour découvrir un acte commis au moins le matin, l'homme ayant été interpellé dans la journée à Paris 19e.
Un tribunal d'instance est un bâtiment public. Personne ne travaille ?
Rédigé par : Fabien | 11/08/2008 à 15h09