Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports
La France a 40 médailles. Quelle est votre réaction ?
Roselyne Bachelot. C’est un bilan extraordinaire ! Quarante, cela nous met en septième position pour le nombre total de médailles. C’est notre plus beau résultat depuis les Jeux olympiques d’Anvers en 1920. On a pulvérisé tous les records ! Et pour couronner le tout, il y a eu dimanche matin le superbe feu d’artifice des handballeurs. Je ne les remercierai jamais assez !
Il y a eu aussi beaucoup de favoris qui n’ont pas été au rendez-vous… Oui, mais on sait très bien qu’aux Jeux, des favoris sont battus et que, en revanche, d’autres, que l’on n’attendait pas, décrochent des médailles.
Quels ont été les points faibles de ces Jeux pour les Français ?
J’en vois trois : le manque de médailles d’or, même si finalement je préfère à la spécialisation (qui est celle des Anglais, par exemple) de nombreuses médailles dans de nombreux sports. Songez que nous étions engagés dans 22 disciplines sur 28, et que 15 d’entre elles ont été primées ! Deuxième point faible : à Athènes les filles avaient gagné près de la moitié des médailles.
Là, c’est seulement 15 %. Il faudra trouver des explications. Je constate que le machisme, que j’ai toujours combattu, est aussi présent dans le sport. Par exemple, il n’y a que deux femmes parmi les directeurs techniques nationaux. L’image du sport n’est pas féminine, même si c’est une femme qui en est la ministre…
La troisième faiblesse, c’est l’athlétisme ?
Oui. On va faire très vite un point là-dessus. Nous ferons tous les bilans après le retour des sportifs, mais aussi après les Jeux paralympiques. En octobre, j’organiserai un séminaire avec les acteurs du sport français, de manière à permettre de dégager toutes les lumières et toutes les ombres de ces JO.
Vous aviez promis dans « le Parisien » et « Aujourd’hui en France », le 10 août, de venir au Conseil des ministres avec les Crocs rose fluo offertes par Marielle Goitschel si la France avait 40 médailles. Alors, ce pari ?
Alors je vais être obligée de le tenir…
Propos recueillis par Béatrice Houchard, pour Le Parisien
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