Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, une telle phrase, prononcée le 15 juillet, n’a pas eu pour auteur un responsable politique irlandais, mais le président français Nicolas Sarkozy…
Il y a cinq ans pourtant, au moment de la guerre d’Irak, M. Sarkozy et ses amis avaient suggéré (ou dit) que M. Jacques Chirac, alors président de la République française, s’était montré arrogant lorsqu’il avait tancé les dirigeants de pays d’Europe centrale et orientale, favorables à l’opération anglo-américaine.
Là, qu’un chef d’Etat français indique aux Irlandais ce qu’ils doivent faire – à la fois « revoter » et, bien entendu, le faire conformément aux attentes de M. Sarkozy, c’est-à-dire voter « Oui » au traité de Lisbonne – ne semble pas poser de problème. Sauf, peut-être, aux Irlandais eux-mêmes. Et à leur gouvernement.
Source : La valise diplomatique
⇒ Irlande, par Serge Halimi (Le Monde diplomatique, juillet 2008)
⇒ L’Union européenne d’une crise à l’autre, par Anne-Cécile Robert (Le Monde diplomatique, 18 juin 2008)
⇒ Sarkozy aux Irlandais : ce sera « Nice ou Lisbonne » (Nouvel obs en ligne du 19 juillet, avec AP)
Quand Baroso était venu expliquer aux parlementaires français comment appréhender de façon positive l'Europe, personne n'a crié à l'ingérence…
Rédigé par : l'affreuse UMP | 20/07/2008 à 13h11
M. Barroso est président d'une institution européenne (la Commission, en l'occurrence).
Là, c'est le président d'un pays qui demande à un autre pays d'organiser un vote… Rien de choquant ?
On a déjà fait le coup aux Irlandais, je sais. Et pas qu'à eux. Mais pourquoi quand on donne la parole à un peuple il refuse de s'engager ? C'est peut-être parce que ce n'est pas de cette Europe-là qu'il veut !
Rédigé par : Fabien | 20/07/2008 à 14h27