Sa carrière politique prometteuse et ses fiançailles médiatisées l'ont presque fait oublier : Jean Sarkozy, élu lundi à la tête du groupe UMP au conseil général des Hauts-de-Seine, doit comparaître le 25 juin devant le tribunal correctionnel de Paris pour une affaire rocambolesque d'accident de la circulation, qui remonte à 2005 et dans laquelle il est soupçonné de « délit de fuite » et de « dégradation de véhicule ». Or, un rapport d'expertise versé à la procédure le 6 juin - que lepoint.fr s'est procuré - semble mettre hors de cause le fils du chef de l'État.
Le document conclut en effet que le scooter de Jean Sarkozy n'a pu être impliqué dans l'accrochage survenu le 14 octobre 2005 et dénoncé par le conducteur d'une BMW, M'Hamed Bellouti, qui assurait avoir relevé le numéro du deux-roues. « La reconstitution que nous avons effectuée ne permet pas d'affirmer qu'il y ait eu choc entre les deux véhicules en cause, car nous n'avons pas constaté sur le scooter une quelconque trace ou déformation pouvant être imputable au choc prétendu », affirme l'expert, qui pointe plusieurs discordances manifestes entre l'accident décrit par le plaignant et les dégâts constatés.
Si le scooter de Jean Sarkozy, retrouvé par la police après qu'il fut volé en janvier 2007, a pu être examiné dans le cadre de la procédure, les recherches sur la BMW n'ont pu être conduites qu'à partir de photographies de la voiture, que le plaignant avait vendue entre-temps. Le 4 décembre dernier, lors d'une première audience, l'avocat du fils du président, Me Thierry Herzog, avait invoqué une expertise réalisée à sa demande, selon laquelle le scooter de son client n'avait pu endommager la voiture. Les juges avaient alors ordonné une expertise indépendante : son résultat corrobore la thèse de Jean Sarkozy, qui a toujours contesté son implication dans cet accident.
Source : Le Point en ligne
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