Entre 4 000 et 5 000 personnes selon les organisateurs, 800 selon la police, ont participé samedi à Paris à une manifestation de soutien aux travailleurs sans-papiers.
Les différentes organisations présentes ont demandé la régularisation de tous les travailleurs sans-papiers, « qui paient des impôts et font partie de l'économie française », a expliqué Djibril Diaby, délégué de la coordination 75 des sans-papiers.
Le cortège, auquel participaient notamment le Réseau éducation sans frontières (RESF), la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), la Ligue des droits de l'homme (LDH) et Unis contre une immigration jetable (UCIJ), est parti de la place de Clichy, pour atteindre le boulevard des Italiens, où une pizzeria est occupée jour et nuit par des travailleurs sans-papiers depuis 23 jours.
La manifestation constituait aussi la dernière étape de la marche des sans-papiers partis de Lille le 19 avril dernier.
« Il faut marcher plus de 200 kilomètres pour avoir des papiers », a souligné Mady Gassama, membre d'un collectif de sans-papiers.
« Les sans-papiers sont sortis de l'ombre, et veulent vivre comme tout le monde, dans la légalité. Nous voulons attirer l'attention de l'opinion sur ce problème. Avec l'immigration choisie, le gouvernement va faire venir d'autres immigrés, en oubliant ceux qui sont là depuis longtemps, et exercent des métiers pénibles », a-t-il expliqué.
Selon Jean-Claude Amara, président de l'association Droits Devant!, à l'origine avec la CGT de la grève des travailleurs sans-papiers en Ile-de-France commencée le 15 avril dernier, ce mouvement a créé une « telle dynamique qu'une grande fenêtre d'espoir est ouverte. Il n'y a plus de limite. 400 travailleurs sans-papiers sont prêts à partir en grève s'il n'y a pas de signe du gouvernement ».
« Cette grève est historique, car les travailleurs sans-papiers ont, pour la première fois, utilisé l'arme des travailleurs, la grève. Le gouvernement doit donc les entendre », a aussi souligné Raymond Chauveau, de la CGT.
AFP
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