Moussa Kaka, le correspondant de RFI au Niger est détenu depuis le 20 septembre 2007. Il a été inculpé de « complicité d'atteinte à l'autorité de l'Etat » pour ses contacts supposés avec les rebelles touaregs, réalisés dans le cadre de son métier.
Son épouse, Jamila Souley Kaka est venue cette semaine à Paris demander au président de la République et au gouvernement français de se pencher plus sérieusement sur le dossier, son mari travaillant « pour la France ».
Le 15 mai, la Cour suprême du Niger a rejeté une requête de pourvoi en cassation et une demande de remise en liberté provisoire de Moussa Kaka. Une première demande avait été refusée en février. « On lui en veut parce qu'il dit haut et fort les problèmes du Niger, à travers l'antenne de RFI. Il dérange », estime Mme Kaka.
Les deux autres journalistes qui avaient été arrêtés avec lui, les Français Pierre Creisson et Thomas Dandois, ont été libérés en janvier dernier. Tous travaillaient sur un documentaire prévu pour Arte.
Le 10 mars, à l’occasion d’une journée spéciale, de nombreuses personnalités avaient apporté leur soutien à Moussa Kaka. On peut espérer qu’il ne sera pas oublié lors du bal du 13 juillet, organisé par la Ville de Paris et… RFI, si rien ne bouge d’ici là.
⇒ Le dossier de RFI sur Moussa Kaka
⇒ Jamila Souley Kaka était l'invitée du forum Nouvel obs de mercredi
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