Après la décision de mars 2007 puis une nouvelle version du fichier ELOI publiée fin décembre 2007 au JO en plein tumultes au Centre de rétention du Mesnil-Amelot (qui étaient prévisibles), la CIMADE, le GISTI, l’IRIS et la LDH demandent à nouveau au Conseil d’État l’annulation du fichier ELOI, destiné à faciliter l’éloignement des étrangers en situation irrégulière.
« L’arrêté du ministre de l’Intérieur ayant été annulé, à la suite d’un premier recours formé par les mêmes associations, pour incompétence, le Conseil d’État n’avait pas examiné les arguments de fond développés dans la requête. Ce second recours fait valoir par conséquent des moyens déjà soulevés dans la requête précédente et qui restent malheureusement toujours valables, notamment le fichage des enfants - dont on voit mal la raison d’être mais dont on voit bien en revanche les risques - et la durée de conservation excessive de la plupart des données. », indique le Réseau éducation sans frontières (RESF) dans un communiqué daté du 5 mars, poursuivant : « Est également critiquée la finalité statistique du fichier ELOI, introduite par le décret de façon beaucoup trop imprécise au regard des exigences posées par les textes qui encadrent la protection des données personnelles. »
Le communiqué de la LDH, daté de janvier, est ici.
Et les réactions gabonaises, aussi épidermiques soient-elles, ne sont peut-être pas les dernières…
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