Le résistant d'origine juive polonaise Adam Rayski, ancien dirigeant de la section française de la MOI (Main d'œuvre immigrée), est mort hier à son domicile parisien à l'âge de 95 ans, ont annoncé mercredi le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et son fils, le journaliste (comme son père…) et historien Benoît Rayski.
Il était le dernier survivant des fondateurs du Crif, créé en 1943 par les responsables de la communauté juive, en pleine période d'Occupation.
Né à Byalistok (Pologne), où commença la Shoah, engagé très jeune dans les rangs du parti communiste (clandestin par définition), il émigra en France dans les années 30, où il devint rédacteur en chef d'un quotidien communiste en langue yiddish.
Il était arrivé en 1932 à Paris et avait entrepris des études de journalisme à la Sorbonne. En 1934 il entre au quotidien yiddish La Presse nouvelle, avant de rejoindre la rédaction de L'Humanité. De 1923 à 1939, les historiens ont dénombré, en France, 127 journaux en Yiddish, toutes périodicités confondues.
Ses obsèques auront lieu demain jeudi à 14h00 au cimetière du Père-Lachaise, a-t-on appris auprès du Crif. Le cortège se formera devant l'entrée principale (boulevard de Ménilmontant, 20e arrondissement), a précisé son fils, joint par téléphone.
A Benoît, ancien confrère, qui a quitté le 11e pour le 12e, j’adresse toute ma sympathie, ainsi qu'à sa famille et ses proches.
F. A., avec AFP et Crif, photo Crif
⇒ Le discours prononcé le 22 mai 2003 à l’Hôtel de Ville par Adam Rayski, à l’occasion du 60e anniversaire du CRIF
⇒ Au Stand de tir, le massacre des résistants, publié début 2007 et rédigé par Adam Rayski, est distribué aux élèves de première de Paris et explique un épisode peu connu de la Seconde Guerre mondiale, qui s'est déroulé dans le 15e arrondissement, à Balard.
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