Pour sa dernière séance de la mandature 2001-2008, le Conseil de Paris a bouclé lundi ses travaux en une matinée et sans passion, hormis une passe d'armes Verts-socialistes sur le thème du logement social.
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Bertrand Delanoë, le 8 janvier, présentant ses vœux à l’Hôtel-de-Ville
Photo AFP
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« Le logement restera le point d'insatisfaction de cette mandature », a estimé René Dutrey, président du groupe Verts, partie prenante de la majorité mais qui présente ses propres listes en mars, en marge des travaux avant que chacun ne reparte sur le terrain pour les municipales des 9 et 16 mars.
Selon l'élu écologiste, « depuis 2001, il y eu amélioration de la qualité de vie (tramway, Vélib, etc.), mais le bilan en matière de logement de la majorité n'est pas du tout à la hauteur de la crise que subissent les Parisiens aujourd'hui ».
Interrogé sur son bilan lors du traditionnel déjeuner avec la presse, le maire PS Bertrand Delanoë a estimé que « l'événement historique » c'est que « Paris regagne des habitants et recrée des emplois ». « A titre personnel, je ne regrette pas les séances qui viennent de s'écouler, Paris a avancé, c'est l'essentiel. Je suggérerai au prochain maire que les séances soient un peu plus concentrées », a-t-il dit.
Crédité par les sondages d'une victoire très confortable, Bertrand Delanoë a voulu relativiser et s'est montré très prudent. Il a jugé « incertain » le prochain scrutin, et affirmé ne jamais faire de pronostics.
« Je ne suis pas candidat à la prolongation de mon mandat, mais pour faire un nouveau mandat », a déclaré le maire sortant. « Le meilleur moyen que j'ai de rassembler solidement, c'est que nos listes soient fortes au premier tour », a-t-il dit, affirmant qu'il ne veut pas de « renversement d'alliance ».
Françoise de Panafieu, candidate UMP à la mairie de Paris, a regretté « le fait de ne jamais avoir été considérée comme partenaire à part entière, du fait même d'être dans l'opposition ». « La population nous demande une forme de consensus, par delà nos différences », a-t-elle estimé.
Philippe Goujon (UMP) a parlé d'un « maire chef de clan », alors que Bertrand Delanoë a déclaré qu'il « sous-estimait moins Mme de Panafieu que ne le font ses propres amis ».
Maire UMP du 1er arrondissement, Jean-François Legaret a accusé la mairie de faire des « opérations de pure propagande » en inaugurant des équipements comme le 104 Aubervilliers, l'espace musical de la Goutte d'Or (18e) ou la médiathèque Marguerite Yourcenar (15e) « qui ne seront pour certains d'entre eux ouverts au public qu'après les municipales ».
Mais tous les élus, venus nombreux à cette brève séance, avaient déjà la tête à leur campagne.
AFP
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