Il n’évoque pas la piste commerciale…
L'équipe de France de football, qui évolue par habitude soit en bleu soit en blanc, disputera demain son match amical contre l'Espagne avec des maillots rouges, a confirmé hier le sélectionneur de l’équipe, Raymond Domenech.
« Le rouge fait partie de la couleur du drapeau français. Cela fait un an et demi deux ans qu'on travaille dessus. Ce n'est pas juste pour embêter les Espagnols », a-t-il expliqué, car le rouge est habituellement la couleur de l'équipe d'Espagne.
Imaginée par le parraineur des Bleus, cette nouveauté va s'inscrire durablement dans la panoplie de l'équipe de France. La tunique rouge va devenir le deuxième jeu de maillots des Bleus, celui qui sera utilisé quand l'équipe de France ne pourra « pas jouer en bleu », a précisé le sélectionneur.
« Les couleurs de l'équipe de France restent le bleu-blanc-rouge. Nous n'avons pas renié nos racines. Si certains anciens n'apprécient pas cette couleur-là, c'est leur problème et pas le mien », a-t-il ajouté.
Cette éventualité avait déjà été évoquée fin 2007 contre l’Ukraine. Et n’a fait que prendre quelque retard.
Mais ce que ne dit pas Raymond Domenech, c’est que, selon les équipementiers (Adidas, jusqu’en 2011), il ne se vend pas assez de maillots en France. Cinq à dix fois moins que dans les pays voisins qui (sur le papier) ont la même valeur que la France.
Equipementier historique des Bleus depuis 1972, Adidas paie pour l'instant environ 10 M€ de redevance annuelle. Le président de la Fédération, Jean-Pierre Escalettes, avait jugé ce contrat « sous-évalué » vis-à-vis de ceux signés par d'autres fédérations et de « la lutte que se livrent les équipementiers de haut-niveau pour avoir des produits phare ».
En Allemagne, la concurrence entre Nike et Adidas, équipementier historique, avait permis à la fédération allemande de revaloriser le contrat de 11 à 25 millions d'euros par an.
A. L.
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