Kieffer : oubli ou raison d’Etat ?
La famille de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et l'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez, récemment libérée par la guérilla des Farc, ont formé samedi une chaîne humaine « de l'espoir » autour de la mairie de Paris pour marquer ses six ans de captivité aux mains des Farc.
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La famille de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et l'ex-parlementaire Consuelo Gonzalez, récemment libérée par la guérilla des Farc, ont formé samedi une chaîne humaine « de l'espoir » autour de la mairie de Paris pour marquer ses six ans de captivité aux mains des Farc.
Photo AFP
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« C'est un jour difficile pour nous mais j'ai de l'espoir », a dit la fille de l'otage, Mélanie Delloye, devant la photo géante de sa mère, citoyenne d'honneur de Paris, ornant la façade de l'Hôtel de Ville.
« J'ai de l'espoir et cet espoir a un visage : c'est celui de Consuelo avec son sourire et sa force », a ajouté la fille de l'ex-candidate écologiste à la présidentielle colombienne, entourée de son frère et de son père, Lorenzo et Fabrice Delloye, de Consuelo Gonzalez et du maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë.
Sa rivale de droite aux élections municipales de mars, Françoise de Panafieu, était également présente, soulignant qu'il fallait « tous s'y mettre au-delà des sensibilités politiques ».
« Consuelo est la preuve qu'un dialogue peut marcher. Elle est la preuve que la mobilisation internationale peut marcher », a renchéri Lorenzo Delloye.
Consuelo Gonzalez a été libérée en janvier avec Clara Rojas, ex-directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, plus de six ans après avoir été enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc). La guérilla, en lutte contre les autorités colombiennes depuis 1964, a affirmé avoir fait ce geste unilatéral pour remercier le président vénézuélien Hugo Chavez, grand rival de son homologue colombien Alvaro Uribe.
L'ex-parlementaire s'est une nouvelle fois voulue « optimiste » pour la libération d'Ingrid Betancourt et de tous ses anciens « compagnons qui vivent dans des conditions atroces dans la jungle », certains enchaînés par le cou.
« Je suis venue remercier la France, le président Nicolas Sarkozy et le peuple français pour sa mobilisation », a dit l'ex-parlementaire. Elle devait être reçue samedi, avec la famille d'Ingrid Betancourt, à la présidence par Nicolas Sarkozy qui a fait de la libération de la Franco-Colombienne l'une de ses priorités diplomatiques.
AFP
⇒ Colombie : quatre libérations annoncées
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Dans un mois et demi, cela fera quatre ans que notre voisin le journaliste Guy-André Kieffer a disparu, mais les « grands médias » ne parlent pas des derniers rebondissements de l’enquête… Le dernier sujet de l’Obs en ligne remonte au 6 février et ne fait donc pas état du Soir 3 du 18 février.Pourtant, le Nouvel observateur et l’obs en ligne suivent l’affaire au quotidien, et dès le début, faisant le décompte des jours. Il est de plus en plus clair que la réception élyséenne de la famille Kieffer a mis en colère le chef d’état ivoirien.
Et pour cause : à ce moment-là avaient lieu les Rencontres de Montreuil, une visite de M. Alassane Ouattara, le principal opposant ivoirien, qui s’était également rendu à Paris pour assister au mariage d’un ministre. Le locataire de l’Elysée, par surcroît ancien ministre de l’Intérieur, ne pouvait pas l’ignorer.
On ne parle plus non plus de notre autre voisin, le journaliste Jean-Paul Ney, emprisonné en Côte d'Ivoire (et pas seul). Alors le commanditaire du crime pour lequel il est inculpé réside tranquillement dans un pays de l'Espace Schengen avec lequel la France entretient d'excellentes relations.
F. A.
⇒ Le site Vérité pour Guy-André Kieffer est là. Le blogue de soutien est ici.
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