L'expo est à Ménilmontant pour un mois, concerts et projections en vue
La Mairie du 20e arrondissement de Paris accueille, au pavillon Carré de Baudouin (rue de Ménilmontant, dans le 20e), l’exposition internationale Jérusalem céleste, Jérusalem terrestre, qui regroupe le travail de quatre artistes russes, convaincus de l’importance de l’art figuratif au vingt-et-unième siècle. Vingt-cinq ans après avoir quitté Moscou, émigrés à New-York, Paris ou Jérusalem, ils se retrouvent et rapprochent leur vision esthétique, picturale et photographique, autour d’une source d’inspiration unique. Deux dimanches, dont ce 20 janvier, le Carré de Baudouin est ouvert. Peinture figurative pour Vera Gutkina et Vladimir Kara, photographie créative pour Gueorgui Pinkhassov, sculpture et installation insolite pour Julia Nitsberg, chaque artiste s’appuie sur l’histoire de Jérusalem et sa dimension spirituelle pour en révéler la richesse. Ville sainte pour les croyants des trois grandes religions monothéistes mais également ville mémoire, Jérusalem a inscrit dans ses murs l’histoire des hommes, grandeur et folies mêlées. Depuis trente siècles, elle veille, à la frontière du ciel et de la terre. Reflet du monde ou miroir de l’âme, elle est une source d’inspiration inépuisable, un point de rencontre incontournable pour des artistes exilés et en quête d’absolu. La recherche plastique sert le sens. Celui que matérialise l’art comme message universel, exprimé de différentes façons, à travers une manière personnelle et sensible de décrire le temporel et le spirituel. Déracinés, les artistes ont en commun l’exil, l’imprégnation à des cultures étrangères dans le pays où ils ont choisi de créer. Inspirés par les grandes métropoles, ils se réunissent à nouveau autour d’une ville symbole, lieu de convergence d’une maturité artistique certaine. Vladimir Kara Artiste parisien depuis 1985, Vladimir Kara est né à Moscou en 1956. Il s’inspire des couleurs profondes qui émanent de la ville pour exprimer symboliquement son héritage culturel. Dans sa peinture, transparaissent des sentiments de perte, de tristesse, de solitude à l’image du Juif Errant, de la souffrance de l’homme et de l’humanité. Il mêle vie de tous les jours, prophètes et héros bibliques. Il est à l’initiative de cette exposition. Julia Nitsberg Née à Moscou en 1961, Julia Nitsberg vit à New-York depuis 1980. Artiste multi-média, elle tend à matérialiser la dualité de Jérusalem à travers des installations, des assemblages et des wall drawings. Elle associe géométrie cosmique de la cité céleste et des temples, reflet divin des visions prophétiques, murs et frontières visibles et invisibles, rêves et réalité. En reliant les pointes de deux pyramides, elle symbolise l’ascension de l’âme vers l’« état de grâce ». Vera Gutkina Installée à Jérusalem depuis 1982, Vera Gutkina, artiste, poète, écrivain, est née à Moscou en 1953. Elle représente paysages, vues urbaines, temples et lieux saints de l’ancienne et de la nouvelle Jérusalem, à la croisée de l’Histoire antique et moderne. Elle évoque avec une certaine poésie, une Jérusalem vibrante et contrastée. Gueorgui Pinkhassov Le dialogue divin, l’union de l’homme avec Dieu, l’appel immuable vieux de 5 000 ans perpétué par la tradition des Juifs orthodoxes sont les thèmes de prédilection du photographe parisien Gueorgui Pinkhassov. Son objectif capture la beauté du ciel tendu au-dessus de Jérusalem, une façon unique d’exprimer l’intensité du désir et le pouvoir de la foi, de révéler les perspectives physiques et métaphysiques de la ville sentinelle. Après Florence en décembre 2007, Paris en janvier 2008, l’exposition se produira à Jérusalem en mai 2008 et à Dinard pendant l’été 2008 avant de s’achever à New York en 2009. Cette exposition est organisée avec le concours du B’nai B’rith France. Des visites commentées de l’exposition sont organisées avec l’artiste Vladimir Kara pour les groupes scolaires, les associations et les particuliers. Renseignements et réservation au 06 32 19 39 74. Ouvertures exceptionnelles les dimanches 20 et 27 janvier de 10 h à 18h Trois concerts du Vodka Klezmer Band le dimanche 20 janvier à 16 h, 16h45 et 17h15 Auditorium du pavillon, Conférence et projection le dimanche 27 janvier . à 15h : conférence « Jérusalem, du réel à l’imaginaire» par le Dr Henri Cohen-Solal (psychanalyste) . à 16 h, projection : – Ashkénazi Love, d’Y. Liver (4’, 2006) – Nergal – La ville nouvelle La projection sera suivie d’un échange avec les vidéastes. Une programmation réalisée par la Brigade des Images. Auditorium du pavillon Ces manifestations sont accessibles sur réservation au 01 58 53 55 40. Jérusalem céleste, Jérusalem terrestre Jusqu'au mercredi 13 février 2008 Entrée libre du lundi au vendredi de 10h à 18h Ouvertures exceptionnelles les dimanches 20 et 27 janvier de 10 h à 18h Pavillon Carré de Baudouin 121, rue de Ménilmontant (20e) Renseignements en mairie du 20e au 01 43 15 21 88 – www.mairie20.paris.fr Accès : Métro Gambetta – Bus lignes 26 et 96 (arrêt : Pyrénées/Ménilmontant)
Commentaires