Périodiquement la mairie de Paris expose des grands noms de la photographie. On se souvient avec bonheur de l'exposition dédiée à l’œuvre de Willy Ronis qui a du être prolongée tant les files d'attente étaient longues. Succès garanti aussi pour celle de photographies plus rares de Robert Doisneau. J'aime ces deux photographes ainsi que leurs regards mais ils sont avant tout les témoins d'une époque révolue.
Le succès de ces expositions est aussi celui des souvenirs, de l'histoire de Paris, de celle de ses quartiers et des gens qui les ont fait vivre. Artisans, ouvriers, commerçants et petits métiers ont presque tous disparu. Aujourd'hui on aseptise, on supermarkete et on parle de reconstruire en hauteur des cages de verre. Les petits métiers devraient être protégés, classés ou inscrits au patrimoine comme les belles devantures de boutiques et les immeubles art-déco.
Tout ça pour vous dire que lorsque j'ai l'occasion de rencontrer un beau personnage qui exerce une activité en voie de disparition je m'empresse de le photographier avec parfois l'arrière pensée d'exposer un jour mon beau cliché à la mairie de Paris. Paul Martinez a photographié Fabrice Risi et son triporteur. J'ai photographié M Risi, le père, avec un autre triporteur et Willy Ronis avait photographié le grand-père. Toute une lignée de marchands de marrons, de vraies châtaignes grillées dans la tradition, odorantes et craquantes, moelleuses à coeur et puis l'odeur…
Pourtant la belle histoire semble vouloir s'arrêter là. Les petits métiers la mairie de Paris les aime bien en photos dans la rue c'est une autre histoire. Fabrice n'arrive pas à décrocher la « patente », ce sésame qui l'autoriserait à s'installer et à exercer son beau métier dans un endroit touristique sans craindre le procès verbal et la maréchaussée. Fabrice compte donc sur tous les amoureux de Paris, les photographes, les journalistes, les auteurs, les promeneurs, les badauds et les gourmands pour le soutenir.
Vous pouvez lui écrire directement sur sa boite mail. Tous les courriels reçus seront collectés sous forme de pétition et transmis au service concerné de la mairie de Paris.
Gérard Lavalette, photo Fabrice Martinez
Voilà encore un exemple des tracasseries administratives dont sont l'objet des personnages hors du commun.
En plus la photo est superbe.
Nostalgie, quand tu nous tiens!
Rédigé par : bertdo | 06/12/2007 à 19h07
Ben oui qu'elle est superbe la photo, comme ta pub mise ici :
http://bertdo.over-blog.net/article-14252373-6.html
est très sympa…
Pour ce qui est des marrons, jusque voici encore 4 ou 5 ans, je ne sais plus, j'avais vitriers et rémouleurs (pas de céleri, de couteaux !) qui passaient dans ma rue…
Merci d'être passé !
Rédigé par : Fabien | 06/12/2007 à 20h27