Le maire de Paris Bertrand Delanoë a défendu les procédures d'attribution de logements par la ville, rappelant notamment que la municipalité ne détient le contrôle majoritaire de la Régie immobilière de la ville Paris (RIVP) que depuis 2007.
La Ville n'a « acquis la majorité du capital de la RIVP » qu'en 2007, insiste M. Delanoë dans un communiqué, et non depuis 2001 comme l'avait laissé entendre l'UMP en fin de semaine.
La RIVP est sur le devant de la scène après la démission jeudi de Jean-Paul Bolufer, ancien directeur de cabinet de la ministre du logement Christine Boutin, suite à la révélation qu'il était logé depuis 1981 très en-dessous des prix du marché dans un immeuble appartenant à la Régie.
M. Delanoë souligne qu'après son élection en 2001 il a supprimé la cellule auprès du maire chargée d'attribuer « en toute opacité » des logements, pour créer « une commission d'attribution pluraliste, associant notamment élus, monde associatif (dont Emmaüs) et le représentant des bailleurs sociaux ».
Cette commission, dotée de « critères de priorité précis », « a traité la totalité des attributions de logements dépendant du contingent maire de Paris », assure M. Delanoë, soulignant que l'Office HLM de la Ville de Paris « a mis en place une Commission d'attribution fonctionnant selon les mêmes modalités ».
Un rapport de ces commissions est rendu public chaque année, poursuit-il, tout en rappelant que certaines attributions de logement dépendent d'autres acteurs que la Ville (Préfecture, bailleurs, mairies d'arrondissement, Région, 1 % patronal, etc).
Le maire souligne enfin que les logements dits du « domaine privé de la Ville sont systématiquement récupérés par celle-ci à l'expiration du bail » pour être transformés en logements sociaux ou revendus pour ceux qui valent le plus cher.
M. Delanoë veut ainsi répondre aux critiques de l'UMP de sa gestion de la RIVP « depuis sept ans », « signe patent de l'échec » de la municipalité socialiste en matière de « transparence dans la gestion des logements », selon le parti présidentiel.
Depuis la prise de contrôle par la Ville en 2007 de la RIVP, ses dirigeants « ont reçu pour mission prioritaire (...) de vérifier que l'occupation de ses appartements correspond parfaitement aux règles juridiques et déontologiques que la Ville applique partout ailleurs depuis 2001 », ajoute le maire.
« Ce travail, dont on a vu récemment l'un des effets (allusion à M. Bolufer, NDLR), doit se poursuivre et s'intensifier », assure-t-il, en annonçant la prochaine mise en place d'un « code de déontologie ».
Depuis 2001, plus de 30 000 logements sociaux ont été financés à Paris, soit un triplement par rapport à la mandature précédente, selon la municipalité.
© AFP, photo AFP du 5 décembre 2007
A lire :
⇒ Le communiqué du maire de Paris (du 21 décembre) dans son intégralité.
⇒ Boutin s’en lave les mains, dans 20 Minutes de ce jour.
⇒ Ségolène Royal interpelle le gouvernement sur le logement social (dépêche Reuters de ce jour)
⇒ Logement : Chevènement dans le collimateur, dans Le Figaro en ligne.
⇒ Le scandale de la RIVP, sur Les Actualités du droit, du 21 décembre
⇒ Réorganisation de la RIVP et de la Sagi, sur le portail de la Ville de Paris (19 septembre 2006).
⇒ RIVP : un président bien de chez nous, sur Paris 14.Info (21 septembre 2006).
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