Une vaste campagne d’information a commencé hier à Paris
Même si Paris n’a pas toutes les prérogatives des autres villes en matières de circulation et de stationnement (le statut spécifique de la ville donne presque tous les pouvoirs à l’Etat, voir le "menu" de la Préfecture de Police), la Ville a lancé hier une campagne de prévention qui dure (en affichage) deux semaines, et qui s’achèvera le 29 novembre dans le 11e. Les accidents sont nombreux, et la Préfecture de police publie des cartes des lieux « accidentogènes », comme ici celle du 20e arrondissement. Et c’est aussi à la Préfecture que se trouve le Service central des accidents (voir la plaquette du SCA). Le site de la Préfecture met en ligne des appels à témoins régulièrement.
« Depuis plusieurs années », la Ville de Paris s’implique dans la domaine de la sécurité routière, indique le communiqué de presse. Et « mène en ce sens des campagnes d’information et de sensibilisation ». Des campagnes ont déjà eu lieu, au moins en 2006 et 2007. Sur les mois de février et mars 2007, une enquête avait été menée par l’IFOP sur un (petit) échantillon de 523 parisiens. Plus de 80 % d’entre eux estimaient alors que cette campagne allait les inciter à modifier leurs comportements et 89 % adhéraient à l’idée de renouveler ce type de campagne.
D'après les chiffres fournis par la Mairie de Paris, 25 personnes sont décédées dans les neuf premiers mois de l'année 2007, contre 42 sur la même période de l'année précédente. Mais les blessés sont de plus en plus nombreux.
Depuis hier, avant-veille du Jour des Trépassés, et jusqu’au 13 novembre, une nouvelle campagne est… en route. Il s’agit pour les élus d’« interpeller la population parisienne au travers de messages percutants ». Quelque 2 200 affiches (1,20 x 1,74 m) sur le réseau municipal, des affiches au format 40 x 60 cm apposées dans les lieux accueillant du public, des cartes postales reprenant les messages ciblés (sur les cyclistes, piétons, conducteurs d’autos et de deux-roues motorisés, disponibles dans les mairies d’arrondissement).
A cela, il convient d’ajouter, en permanence, des messages sur les panneaux lumineux, « La Lettre des déplacements », à laquelle on peut s’abonner en cliquant ici (voir le numéro d’octobre) et « La Lettre Vélib’ » (le numéro 3 est là).
Le guide « Bien vivre ensemble, les deux roues motorisés en ville », déjà difusé lors de ce salon, reste disponible dans les mairies d’arrondissement. Tout comme le dépliant sur le Vélib’, édité à 600 000 exemplaires en format « plan de métro », et par ailleurs expédié par courrier aux abonnés à l’année. Un message d’information devrait figurer en fin de semaine prochaine dans les paniers des Vélib’.
D’autres partenariats avec des associations sont mis en place. Et, le 29 novembre aura lieu dans le 11e, au Gibus (Métro République - 18, rue du Faubourg du Temple), la « soirée sans alcool », qui a rassemblé, indique la Mairie de Paris, 100 000 participants en trois ans.
Fabien Abitbol
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