Décédé le 16 novembre 1997, le « bon client » des médias a son portrait ce soir
A l'orée des années 1970, le visage de Georges Marchais, nouveau secrétaire général du Parti communiste français, apparaît sur les écrans de télévision. Une révolution cathodique. Marchais violent, gouailleur, Marchais roué et retors, Marchais complice des médias, sûr de lui-même et dominateur…
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Au soir du second tour de l'élection présidentielle de 1988, Georges Marchais commentait la réélection de François Mitterrand.
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Monstre sacré des plateaux télé, il suscite l'enthousiasme. L'homme fait peur, puis l'homme fait rire. Marchais imitant Marchais, jusqu'à sa propre caricature. De la splendeur du programme commun au repli ouvriériste, du globalement positif à « Liliane, fais les valises ! », les sorties fracassantes du leader communiste aux yeux d'émeraude et aux sourcils brejnéviens sont encore dans beaucoup de mémoires. Mais il y a d'autres Georges Marchais.
L'homme des studios de Cognacq-Jay a parfois masqué l'homme de Champigny-sur-Marne et de la Place du colonel Fabien, l'ancien métallo, le supporter de l'AS Saint-Etienne, le fidèle de Fidel, les fantômes de l'Allemagne... Homme blessant, puis homme blessé.
Georges le cathodique (parts de Marchais)
Documentaire inédit de 52 min. écrit et réalisé par Yves Jeuland.
Coproduction : Lobster Films/INA, avec la participation de France 5, de France 2, du CNC et de la Procirep-Angoa.
Production : Isabelle Morand, Christiane Graziani et Serge Bromberg.
Musique : Jean-Noël Yven.
France 5 : lundi 26 à 20h40 (câble, satellite, TNT)
Rediffusion sur l’ensemble du réseau : lundi 30 novembre à 15h30
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