Il suffisait d’y penser…
Trouvé dans La Tribune datée du 28 septembre ce sujet dont le titre simplement se passe de commentaires. Ainsi, la ministre du Logement aurait trouvé une bonne idée pour résorber la crise du logement en France : fabriquer un étage supplémentaire. Que celui qui aurait l’outrecuidance de proposer deux étages se dénonce !
Dire qu’il a fallu déplacer quarante personnes pendant dix jours (d’« intenses travaux ») de Paris à Lyon pour y penser. Ce que l’on a pompeusement appelé les Réunions de chantier. Et si on mettait les villes à la campagne, peut-être ne serait-ce pas si mal au fond ?
« C'est une idée qui doit être creusée, il faut l'affiner », a déclaré Mme Boutin… en parlant d'ajouter un étage s'entend.
—————
Christine Boutin propose de construire un étage supplémentaire sur les maisons
La ministre du Logement espère ainsi pallier le manque de foncier en France
« Une idée séduisante » selon elle, qui doit encourager les maires à bâtir plus. Après dix jours de congrès sur le logement, Christine Boutin n'a toutefois pas réussi à trouver un accord sur un autre dossier : la vente de HLM aux locataires. Elle demande un accord avant le 15 décembre.
Les dix jours de congrès sur le logement à Lyon se sont achevés sur une proposition pour le moins « iconoclaste » de la Ministre du Logement Christine Boutin. Alors que tous les acteurs du secteur se sont mis d'accord pour mettre en avant le manque de foncier en France, la ministre n'en a pas moins proposé d'autoriser les propriétaires à construire un étage supplémentaire sur leur habitation, et ce afin de pallier le manque de terrains disponibles pour construire davantage de logements.
« Je propose d'étudier une idée tout à fait iconoclaste : pourquoi ne pas autoriser pendant une durée limitée, avec toutes les précautions nécessaires, les propriétaires qui le souhaitent à construire un étage supplémentaire sur leur habitation », a-t-elle déclaré.
« C'est une idée séduisante, car nous n'avons pas assez de foncier disponible pour construire des logements », s'est-elle justifié, précisant (sic !) : « C'est une idée qui doit être creusée, il faut l'affiner ».
Autre avantage pour Christine Boutin : « Construire un étage supplémentaire, ça peut se faire très rapidement, ce n'est pas consommateur d'espace, et cela peut resserrer les liens inter-générationnels, si les parents peuvent loger leurs enfants, par exemple ».
Au delà de cette proposition, la ministre du Logement espère bien encourager les maires à bâtir plus, et a plaidé pour « des mesures d'encouragement ». Pour Christine Boutin, « l'action sur les terrains de l'Etat ne saurait suffire ».
La ministre s'est engagée à passer à « la vitesse supérieure pour dégager de nouveaux terrains constructibles » grâce à « un important plan de mobilisation du foncier public ». Elle espère ainsi « lancer, d'ici à 2012, de nouveaux logements en nombre significatif ».
Mais ces objectifs ne cachent pas moins l'échec de la ministre sur un autre chantier abordé lors des rencontres lyonnaises: la vente des HLM aux locataires. Les acteurs du secteur n'ont en effet pas réussi à trouver un terrain d'entente sur l'objectif gouvernemental de vendre 40 000 logements sociaux par an, soit 1 % du parc social existant. C'était pourtant une des mesures fortes du gouvernement pour accélérer l'accession à la propriété.
Christine Boutin a fixé au 15 décembre la date butoir pour trouver « un accord raisonné ». « Il s'agit, avec cet accord, de dégager des moyens supplémentaires pour construire les nouveaux logements sociaux dont nous avons tant besoin », a-t-elle expliqué.
Mais le sujet divise les organismes gestionnaires du logement social en France, d'une part les établissements sociaux de l'habitat et d'autre part les offices HLM.
Si les premiers ont donné leur accord pour vendre une partie de leur parc de logements sociaux à leurs locataires, les seconds sont beaucoup plus réticents. Ils demandent notamment des assurances d'accompagnement pour les foyers accédants à la propriété et la promesse que les fonds ainsi dégagés ne se substitueraient pas aux aides de l'Etat.
et mâm'Boutin, elle est au courant du prix de son beau projet ? car ça coûte un oeil d'ajouter un étage à une maison, c'est quasi le prix initial...
et puis, on loge où pendant les travaux ? chez mémé ? celle qu'on va héberger après, puisqu'on l'aura virée pour mettre quelqu'un d'autre à la place ?
et si mémé est propriétaire de sa maison, on lui fait vendre ?
c'est crétin comme idée ! elle confond les propriétaires et les locataires de logements sociaux !
l'idée du mélange des générations est rafraîchissante mais je doute que ce soit du goût de tout le monde...
si les demandes de terrains augmentent c'est que beaucoup ont remarqué que faire construire une maison coûte moins cher que d'en acheter une toute faite...surtout si on doit la rénover...mais si mâm'Boutin finance le tout, faut voir...
sinon, ça risque de ressembler à ça :
http://www.coindespetits.com/histoires/hist3cochons/3petitscochons1.html
elle y a pensé ?
Rédigé par : l'ébroicienne | 30/09/2007 à 02h30
Voici un paquet d'années (1994 ou 1995), j'avais travaillé sur ce qui se pasait dans le Drôme dans le sens de la mixité des générations et du logement des personnes âgées dépendantes, entre autres celles atteintes d'Alzheimer (à l'époque, on parlait surtout de "démence sénile…).
Mais là n'est pas le problème. Construire un étage de plus, que ce soit sur du bâti existant ou sur fu foncier à venir, relève de ce que l'on appelait jusque voici peu le Plan d'occupation des sols… Il faut donc d'une part une modification de la législation, d'autre part des sous, et enfin l'assentiment des gens (quel que soit leur âge) pour aller vivre dans des immeubles dignes des années 70…
Outre que l'idée « iconoclaste » de Madame Boutin n'a rien de bien nouveau (c'est au contraire une sorte de régression qui va prochainement arriver dans une partie de Paris… mais il n'y a pas le choix, vu la taille de la capitale et la volonté municipale de respecter la Loi SRU), elle n'arrange rien au cadre de vie et ne peut que donner du fil à retordre à son bras droit, la ministre des cages d'escalier, Mme Amara… celle qui veut faire la chasse à la glandouille.
Merci néanmoins pour cet apport à ce débat d'envergure nationale.
Rédigé par : Fabien | 30/09/2007 à 09h56