Ménilmontant, mais oui madame...

L'essentiel

Chef de file de la droite parisienne, candidate UMP à la mairie, Françoise de Panafieu a choisi le slogan de sa campagne aux prochaines élections municipales : « Je veux être pour vous le maire de l'essentiel. » C'est une manière de dire que Bertrand Delanoë, le titulaire du poste, ne s'occupe que de l'accessoire, à savoir Paris-Plage, les bicyclettes et les couloirs de bus.

Le slogan de Françoise de Panafieu apparaîtra peut-être un peu obscur aux bouchers de Belleville ou aux rombières de Passy, mais il ne manquera pas de toucher les bobos, proportionnellement de plus en plus nombreux dans la capitale. Qu'est-ce que l'essentiel ? Excellent sujet de philosophie pour le bac. Les candidats auraient quatre heures pour gloser sur les choses cruciales, fondamentales, vitales et primordiales, en méditant sur la forte pensée d'Alphonse Allais : « Le sel de l'existence est essentiellement dans le poivre qu'on y met. »

L'essentiel, pour Françoise de Panafieu, est de réduire l'écart - immense, selon les sondages - qui la sépare de Bertrand Delanoë.

© Robert Solé, pour Le Monde daté du 28 sptembre

Expressions de papier

L’expo du 12e a été inaugurée hier

Les Ateliers de Paris, dédiés au développement des entreprises d'artisanat d'art et de création et situés au Faubourg Saint-Antoine, proposent une autre vision du le papier. Matière si ordinaire et pour notre civilisation si facile d’accès qu’on en oublie la multiplicité. L’exposition fermera le 27 octobre.

Papier journal, glacé, carbone, chiffon, cristal, calque, crépon, de soie… , découpé, collé, broyé, plié, brûlé… Les créateurs se sont appropriés cette matière d’une richesse infinie pour des créations surprenantes. On se croirait presque une quarantaine d'années en arrièreà la lecture d'un tel inventaire…

Le vernissage de l’exposition avait lieu hier jeudi, avec Lyne Cohen-Solal, adjointe au Maire de Paris chargée du commerce, de l’artisanat, des professions indépendantes et des métiers d’art et de Michèle Blumenthal, maire du 12e arrondissement.

Liste des créateurs : Didier Boursin, Dominique Charmet, Lyndie Dourthe, Francine Fournat-Ricard, Géraldine Gonzalez, Fritz Junior Jacquet, Laurianne Lopez, Franck Loret, Maryline Pomian, Wabé, Stéphanie Wezemael, Céline Wright.

Exposition ouverte du mardi au samedi de 13h à 19h (soit en décalage avec les Ateliers, voir ci-dessous).
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Ateliers de Paris
30 rue du Fbg Saint-Antoine (12e)
Du lundi au vendredi (de 9 h à 13 h et de 14 h à 18 h)
Tél : 01 44 73 83 50
Fax : 01 44 73 83 56
Contact courriel : ICI
Métro : lignes 1, 5 et 8 (Bastille)
Bus : 76, 86 et 87

Strip-tease à La Villette

Plus que deux semaines pour aller voir Nightshade

Le collectif belge Victoria, originaire de Gand, a invité sept chorégraphes reconnus à monter un numéro de strip-tease non pas avec leurs danseurs ou acteurs attitrés, mais avec des strip-teaseurs(euses) professionnel(le)s. Ces deux univers se rejoignent ainsi, le temps d’une soirée, dans un face-à-face étonnant. Nightshade se situe donc au confluent des arts de la scène et du strip-tease, le tout à La Villette, et cejusqu’au 13 octobre. « Ce n'est pas pour les enfants », précise la brochure des organisasteurs.

Alain Platel (voir photo), Wim Vandekeybus, Vera Mantero (qui était aux Abesses en 2005 et à Pompidou l’hiver dernier), le Flamand Eric De Volder, les Italiennes Claudia Triozzi et Caterina Sagna, ainsi que Johanne Saunier (qui collabore avec Anne de Mey au Centre national de la dance (Drancy) ont accepté de relever ce défi en revisitant à leur manière un numéro de strip-tease.

Le but de ce projet est de présenter le strip-tease dans un contexte artistique clairement défini, d’explorer ce genre de danse particulier dans le cadre conventionnel des arts de la scène actuels. Dans ce sens, Nightshade fait écho au souci prioritaire de Victoria qui est de sortir les artistes de leur spécificité, de leur poser des questions atypiques et de les inciter à aborder des sujets inédits dans un contexte artistique.
En demandant à des artistes réputés de se pencher sur le phénomène du strip-tease, Victoria a souhaité donner une dimension résolument artistique à ce genre de danse. L’art de l’effeuillage peut-il se faire art ? Le nu commercial peut-il se muer en nu artistique ?

Pour avoir un (court) aperçu de ces chorégraphies belges, sur l’air de « Je t’aime, moi non plus » (de Gainsbourg), cliquez ici.

Source : Homme magazine

⇒ A lire : la présentation du Figaro à l’occasion du spectacle à Brest en mars et la critique de Libération.

Jusqu’au 13 octobre, du mardi au samedi à 20h30
Grande Halle de la Villette
Porte de Pantin
Tarifs : 18€ (TR : 14,50€, entre autres pour les groupes de cinq ou plus) - Carte Villette 9 €
Pour les dates en régions, voir Les Echos du 20 septembre.

Un chroniqueur politique en correctionnelle

Stéphane Pocrain, ancien porte-parole des Verts, entré au Parti socialiste après la défaite de Ségolène Royal à la Présidentielle, a été placé en garde à vue pour avoir battu sa compagne, indique Le Parisien dans ses « indiscrets ». Il doit être convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris le 16 novembre 2007.

La mère de son fils, une habitante du 20e arrondissement, s'est vu prescrire sept jours d'incapacité de travail et a déposé plainte, indique-t-on de source bien informée.

Le terme de « rafle » est « techniquement » juste, selon un universitaire

Dans Le Contre journal de ce matin, Jean-Pierre Dubois, président de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) depuis 2005 et par ailleurs professeur de droit constitutionnel et d'histoire des idées politiques à l'Université Paris Sud (Paris XI), considère que le terme de « rafle », fréquemment employé par le Réseau éducation sans frontières (RESF), est « techniquement juste ». Et il donne l'exemple de ce qui se passe dans l'Est parisien, particulièrement le 19e arrondissement.

« On est toujours très prudent, parce qu'il y a des mots qui rappellent des choses très fortes mais on assiste depuis plusieurs mois à des opérations systématiques, préparées, qui conduisent à des bouclages d'un certain nombre de zones. Il y a une partie des arrondissements de l'Est parisien, notamment le 19e, où cela se passe régulièrement. On voit des forces de police qui remontent une rue, en fouillant systématiquement les cafés, les commerces, les cages d'escalier, explique-t-il, ajoutant que le mot de rafle vient à l'esprit parce que, techniquement, il s'agit bien de cela. Ensuite il faut mesurer les choses, parce ce n'est pas parce qu'on constate qu'il y a bien une tendance à voir se multiplier ce genre d'opérations, qu'on est dans les mêmes conjonctures historiques que celles auxquelles le mot rafle renvoie dans notre inconscient collectif. Mais on ne peut pas dissimuler qu'il y a apparition de ce genre de choses. »

Pour lire dans son intégralité le sujet que Karl Laske a publié ce matin et écouter le podcast, cliquer ici.

Atmosphère, atmosphère !

Nostalgique, le travail du photographe Henri Guérard sur un Paris hélas disparu. Des années 40 aux années 60, une centaine de vues nous renvoient à un Paris populaire et urbain (au sens obvie du terme), avec le regard sur une population respirant (encore ou déjà ?) la joie de vivre malgré un contexte difficile.

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En août 1944, il fallait garder la Petite ceinture (ici à hauteur de la rue Henri-Chevreau)…
Photo © Henti Guérard, coll. Musée Jean-Molin
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Les clichés présentés depuis mardi 25 septembre au Carré Baudoin sont essentiellement des quartiers autrefois très populaires de Belleville et Ménilmontant, ce qui tombe bien, puisque le Carré Baudoin se situe à l‘angle des rues de Ménilmontant et des Pyrénées…

⇒ Inauguré le 21 juin pour un public restreint et ouvert à tous le 30 juin, le Carré de Baudouin, dédié à l’art et à la création dans le 20e arrondissement, a été fermé dès la fin de l’exposition Gromaire, et ce jusqu’au 24 septembre 2007 inclus… pour travaux !

⇒ Le livre d’Henri Guérard, richement illustré, intitulé Le regard d'un photographe sur Belleville, Ménilmontant, Charonnee doit être dédicacé ce jeudi par l’auteur au pavillon Carré de Baudoin. Le photographe, présent à 18 heures pour une conférence, doit par la suite être décoré par la municipalité.

⇒ A regarder et à écouter : Août 1944 : un photographe se souvient (Le Monde, 2005)

Le Paris d'Henri Guérard
Du lundi au vendredi, de 10 à 18 heures, jusqu'au 12 octobre au Pavillon carré de Baudoin, 121, rue de Ménilmontant (20e), Mo Ménilmontant ou Gambettta, bus 96 ou 26. Tél. : 01 45 08 11 97 (photothèque de Paris) ou 01 43 15 21 88/20 45 (direction à l'Action culturelle du 20e), entrée libre.

Michel Charzat, candidat en 2008

Le secret de polichinelle a pris un ton plus sérieux mercredi

De bonne source, on apprend que des fidèles de Laurent Fabius ont dîné ensemble la semaine dernière. Parmi eux, par ordre alphabétique, Pierre Aidenbaum, maire du 3e, Serge Blisko, maire démissionnaire du 13e (dont le blogue est ici), Pierre Castagnou, maire du 14e et… Michel Charzat, maire du 20e depuis 1995.

La fédération du PS parisien souhaite qu’une femme se présente à la tête de la liste. On parle de Frédérique Calandra (médiatrice de la Ville de Paris et déléguée au maire du 20e, en charge des relations internationales et francophones), qui semble largement tenir la corde devant Danielle Simonnet, animatrice de PRS, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon, sur Paris.

Michel Charzat s'était présenté en dissident du Parti socialiste lors des législatives de juin dernier. Pour obtenir deux fois moins de voix que la candidate officielle au premier tour, Mme Pau-Langevin étant élue au 2e tour. Une certaine tension avait régné entre les deux tours dans la 21e circonscription de Paris (majorité du 20e) et au-delà.

Mais le maire du 20e envisage très sérieusement de se représenter à sa propre sucession, comme il l’a bien fait comprendre à une quinzaine de personnes, en mairie du 20e, mercredi soir, où il a évoqué « la petite formation » qu’il représenterait.

F. A.

Panafieu « tend la main » à Delanoë

Relevée dans l’édition locale du Parisien du mercredi 26 septembre, à la rubrique « La phrase du jour », cette brève :

« Je tends la main au maire de Paris »

C’est le type de formule que l'on n'entendra sans doute pas de sitôt ! Elle est de Françoise de Panafieu, candidate UMP à l'élection municipale. Hier, à l'occasion d'une conférence de presse qu'elle donnait sur le plan Climat qui sera soumis lundi au Conseil de Paris, la tête de liste de la droite a suggéré une « paix des braves » autour de ce sujet. « Le plan Climat dépasse largement les clivages politiques. La lutte contre la pollution de l'air, c'est un combat que nous avons tous à mener. Je tends la main au maire de Paris. Nous sommes prêts à voter le plan Climat de son équipe mais il faudrait que lui aussi ouvre le jeu. Qu'il tienne compte des amendements que nous déposerons, qu'il soit sensible et qu'il écoute ce que nous proposerons en séance. »

Augustin Legrand ne collaborera pas avec le gouvernement

Il ne se juge pas « assez compétent » pour accepter une mission gouvernementale

Le porte-parole des Enfants de Don Quichotte Augustin Legrand a annoncé mercredi avoir refusé une mission que lui proposait la ministre du Logement Christine Boutin, estimant qu'il existait des personnes plus « compétentes » que lui pour ce poste.

« Je crois qu'il y a des personnes plus compétentes que moi, (...) des gens qui font ce travail depuis longtemps, qui peuvent anticiper les problèmes, qui peuvent agir plus rapidement », a expliqué le comédien sur France-Info, précisant qu'il s'agissait d'« une mission pour mettre en œuvre le plan grand froid immédiatement ».

« Je ne suis pas un spécialiste du logement ou des sans abris, je suis comédien », s'est-il exclamé. « Alors après oui, je suis révolté par ça, mais enfin, on a tous un cœur ! ».

Selon Augustin Legrand, « si les moyens sont là, on trouve un bon pilote, un pilote plus performant que moi - et j'espère qu'il en existe - et les choses avanceront rapidement ». Mais « les moyens ne sont pas là, la polémique est là », a-t-il ajouté.

En décembre 2006, l'association les Enfants de Don Quichotte avait installé plusieurs centaines de tentes le long du canal Saint-Martin à Paris pour protester contre le mal-logement. Face au retentissement de l'opération, qui s'était étendue à plusieurs villes en province, le gouvernement avait annoncé le 8 janvier la mise en place d'un plan d'action renforcé au profit des mal-logés et des SDF s'appuyant notamment sur 27 100 places d'hébergement, les personnes accueillies devant se voir proposer une "solution pérenne".

« Aujourd'hui, on sait qu'on est à 14 000 places disponibles. C'est 13 000 personnes qui (...) ne seront pas abritées dans des conditions dignes et décentes », s'est indigné Augustin Legrand. « On a relayé des promesses ministérielles fortes et d'un seul coup, on n'a pas les objectifs. C'est inadmissible », a-t-il conclu.

© Associated Press

⇒ Pour écouter Augustin Legrand sur Europe 1, cliquer ici.

⇒ Christine Boutin veut avoir Augustin Legrand dans son cabinet (dépêche Reuters du 25 septembre)

Le Sénat dit non aux test ADN

Brice Hortefeux vient de perdre une première bataille sur son projet de loi relatif à l’immigration, à l’intégration et à l’asile. La commission des Lois du Sénat a supprimé mercredi l’amendement très controversé qui instaurait des tests ADN pour les candidats au regroupement familial.

Alors que François Fillon, mercredi dernier, avait tenté de mettre de l’ordre au sein des élus de l’UMP, puis que Dominique Galouzeau de Villepin est intervenu ce week-end, l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a pris le relais ce matin.

Concernant l'amendement Mariani, qui suscitait quelques critiques dans tous les rangs, c'est maintenant au tour de la Commission mixte paritaire de trancher.

L’ analyse du projet de loi « Hortefeux » sur l’immigration par l’UCIJ se trouve à cette page de la lettre de la Mission chrétienne.

⇒ Pour lire le rapport de l’UCIJ (50 pages), cliquer ici.