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La ressortissante chinoise qui s’est défenestrée du premier étage hier après-midi à l'arrivée de la police dans l’appartement où elle résidait est toujours dans le coma, apprend-on de bonne source. Le Réseau Education sans frontières (RESF) appelle ce soir à 18h30 à un rassemblement devant les lieux du drame, au 41, boulevard de la Villette.
Dans un communiqué publié hier soir, RESF appelle au rassemblement ce vendredi dans le 10e arrondissement, là où, hier après-midi, une femme de 51 ans s’est jetée par la fenêtre à l’arrivée de la police, craignant que ce ne soit pour elle.
RESF appelle « les habitants mais aussi les associations, les syndicats, les partis, tous ceux qui sont décidés à ne pas laisser la dérive vers l'insupportable se poursuivre, à un rassemblement sur les lieux du drame, boulevard de la Villette », dit le Réseau dans son communiqué.
Cette Chinoise « sans-papiers », qui s'est jetée volontairement du premier étage d'un appartement du 41 boulevard de la Villette à l'arrivée de la police, est toujours dans le coma. Agée de 51 ans, elle se trouve à l’hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP), dans un état jugé « sérieux » par le corps médical.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la police s'est présentée à 15h58 précises chez un ressortissant chinois afin de lui remettre une convocation judiciaire devant le tribunal de grande instance (TGI) de Meaux (Seine-et-Marne). La femme qui habitait chez cet homme aurait pris peur à l'arrivée des forces de l'ordre car elle est en situation irrégulière, selon la version policière. En réalité, la convocation judiciaire était destinée à l’homme, qui avait été mis en cause, à Meaux, par un compatriote qui l'avait dénoncé à la police comme « étant son logeur » et l'accusait « de lui avoir dérobé ses affaires », indique la préfecture de police de Paris.
Les enquêtes ne sont pas liées, selon François Masson, un membre du syndicat Alliance police nationale, présent sur les lieux. Ce syndicat, généralement classé à droite, s’étonne des propos de Brigitte Wieser, de RESF, qui avait déploré que « les sans-papiers sont capables de tout dès qu'ils voient un uniforme, même de se jeter par la fenêtre » (…) « On est en plein Belleville, tous les jours il y a une ou deux rafles » et la « peur est entretenue », avait-elle ajouté, avant de conclure : « on l'avait déjà dit avant Amiens, on n'est pas sûr que le gouvernement nous entende ».
Pour SOS Racisme, « le fait que se met en place en France un climat délétère pousse malheureusement à de telles extrémités des personnes dont la précarité de vie les rend particulièrement sensibles à la pression ». Le même mouvement a par ailleurs publié hier ce communiqué.
Pour mémoire, ce soir, à 23h15, France 3 diffuse en exclusivité ce documentaire.
F. A., avec agences
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