Comme chaque année, qui dit mois d'août à Paris dit stationnement gratuit. Dès aujourd'hui [1er août, note du ouaibemaître] et jusqu'au 31 août, 123 000 places - sur les 145 000 habituellement payantes - deviennent gratuites dans la capitale... Soit 85 % du parc de stationnement de la ville.
Mais cette « coutume », en vigueur depuis 1977, recèle de nombreux pièges. Nos conseils pour se garer sans mauvaise surprise et éviter les PV.
Identifier les rues gratuites
Pour ne pas se tromper, il suffit de regarder si l'horodateur comporte la mention « gratuit samedis, dimanches, jours fériés et mois d'août ». Dans ce cas, pas besoin d'acheter un ticket. Vous pouvez aussi vous référer aux pastilles jaunes collées en haut des horodateurs. Elles signifient que le stationnement est gratuit, mais attention, un horodateur sans pastille peut aussi être dans une rue gratuite... En cas de doute, il suffit de presser le bouton jaune de la machine. L'écran indiquera alors si le stationnement est gratuit ou non.
Déjouer les pièges
Certaines zones commerçantes et touristiques restent payantes, comme la rue de Rivoli, le boulevard Saint-Germain ou la rue Mouffetard. En tout, quelque 22 000 places ne sont pas libres de paiement afin d'assurer une certaine rotation et ne pas encombrer la circulation. Pour échapper aux contraventions (157 445 ont été dressées en août 2006 pour stationnement non payé !), les automobilistes doivent donc vérifier attentivement dans quel type de zone ils garent leur véhicule en se référant à l'horodateur. Si celui-ci indique que le stationnement est « gratuit les samedis, dimanches et jours fériés » sans mentionner le mois d'août, il faut alors sortir son porte-monnaie. Le tarif est, dans ce cas-là, le même que celui pratiqué les autres mois de l'année. Il est également possible de se procurer la liste des voies de stationnement payantes dans les mairies d'arrondissement, sur le site Paris.fr, ou au 39.75 (prix d'un appel local depuis un poste fixe).
Le casse-tête des rues payantes et gratuites
Cent quarante-trois rues sont « mixtes », avec une partie gratuite et une autre payante. C'est le cas de la rue Etienne-Marcel (IIe ), de l'avenue de la République (XIe ) ou du boulevard Diderot (XIIe ). Ici encore, mieux vaut se reporter à l'horodateur situé le plus près du lieu de stationnement pour ne pas se faire avoir. Il vous indiquera alors le « régime » de la portion de rue pour le mois d'août.
Le musée d'Orsay, l'exception qui confirme la règle
Les alentours du musée d'Orsay (VIIe ), soumis au stationnement résidentiel, devraient normalement être gratuits. Mais la Ville maintient le caractère payant de cette zone en raison de la proximité du musée. Veillez donc à passer par la case parcmètre, sous peine de récolter un papillon sur votre pare-brise...
Gare aux stationnements « abusifs »
Partir en vacances en laissant son véhicule garé sur la voie publique pendant plus de sept jours - même en zone gratuite - est fortement déconseillé. L'article R 37 du Code de la route considère en effet comme « abusif » tout stationnement de plus d'une semaine sur un même emplacement [Outre les animaux et les voitures, de nouvelles restrictions sont apparues en 1995, note du ouaibemaître]. Le prix à payer : 35 € pour une contravention de classe 2, majorée à 75 €. Du côté de la préfecture de police, on ne baisse pas la garde : 12 931 véhicules ont été emmenés en préfourrière en août 2006 pour stationnement gênant.
© Camille Neveux, Le Parisien
Les voies payantes ou semi gratuites sont ici, les détails là.
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