Une centaine de personnes ont défilé à l'appel du Réseau éducation sans frontières pour protester contre les expulsions de sans-papiers dont les enfants sont scolarisés.
Arrêt « des rafles, arrêt des expulsions ». C'est avec ce slogan qu'une centaine de personnes ont manifesté, jeudi 9 août, sur le parvis de l'Hôtel de ville, à Paris. Ils se mobilisaient à l'appel du Réseau éducation sans frontières (RESF), qui défend les familles en situation irrégulière dont les enfants sont scolarisés.
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Rassemblement de parents d'élèves et de parents devant une école du 19e arrondissement de Paris, en mars dernier.
Photo © Sipa
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« Les écoles étant fermées, le terreau de RESF est un peu asséché et la Préfecture de police essaie d'en profiter pour faire du chiffre en arrêtant des parents sans-papiers », dénonce un porte-parole du Réseau Jean-Pierre Fournier, enseignant au collège Henri-Matisse dans le 20e arrondissement.
« Faire du chiffre »
RESF accuse, dans un communiqué, la préfecture de police « de profiter du mois d'août » pour multiplier les arrestations de parents sans-papiers d'enfants scolarisés et les placer en centre de rétention. Selon le Réseau, six parents ou grands-parents d'enfants scolarisés à Paris ont été arrêtés lundi et placés mardi en centre de rétention.
Selon Anne-Laure Barbe, militante de RESF, depuis le début du mois d'août « nous avons de 25 à 30 dossiers de parents placés en rétention avec des critères qui sont normalement entendus par la préfecture ». Notamment des enfants scolarisés nés en France ou des membres de la famille déjà naturalisés français.
Cette militante cite le cas de Li Aizhu, la grand-mère d'un petit garçon scolarisé dans une école du 10e et dont les parents sont en situation régulière, et qui a pourtant été placée en centre de rétention mardi. « Il faut vraiment vouloir faire du chiffre pour renvoyer dans son pays d'origine une grand-mère comme elle », s'indigne-t-elle.
© Nouvel Obs en ligne
Selon le ministre Brice Hortefeux, il n’y a pas de « particularisme » estival.
Lire également : Contre les arrestations et expulsions estivales, qui contient une vidéo de l’AFP TV.
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Mise à jour de 13 h 15 :
Dans un communiqué en ligne, Le Parti communiste français exige que cessent « ces rafles qui plongent dans la terreur des familles entières » et estime que « ces méthodes inhumaines ne sont pas dignes de la République française » Le communiqué de presse se trouve ICI.
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