La pré-campagne municipale s'invite au Conseil de Paris
La première séance(ordre du jour du Conseil municipal ici, ordre du jour du Conseil général là, note du ouaibemaître) du Conseil de Paris d'après législatives a permis aux principaux acteurs de la vie politique de la capitale de se positionner dans la pré-campagne du scrutin municipal de mars 2008.
Alors que les législatives ont conforté la gauche à Paris en lui donnant un treizième député (contre 8 à droite), le maire socialiste Bertrand Delanoë a déclaré à la presse qu'il « réfléchirait cet été » à la question de sa candidature aux municipales de mars 2008, en précisant qu'un éventuel nouveau mandat serait son « dernier mandat local ».
Fort de ses 12 % au premier tour des législatives à Paris (7,61 % au niveau national), c'est le nouveau groupe MoDem, issu du groupe UDF, présidé par Didier Bariani, qui a focalisé l'attention. Le parti centriste se retrouve en effet en mesure de peser aux prochaines municipales, notamment en termes d'éventuelles alliances.
M. Delanoë a d'ailleurs estimé que cette question devrait être clarifiée dès avant le premier tour. Il serait « sage et honnête d'informer les citoyens avant le premier tour des questions de fond qui conduiraient éventuellement à des alliances au second tour, c'est plus loyal ».
Auparavant, M. Bariani avait refusé le principe d'alliances par arrondissement, en soulignant que tout accord devait être global : « il n'est pas concevable de faire une alliance à la petite fortune le pot, selon les arrondissements. Un accord vaut partout ou nulle part ».
Il souhaite ainsi « rendre incontournable le MoDem pour les municipales à Paris », soulignant une « perte de crédibilité de l'opposition » (de droite), la majorité municipale ayant fait des « scores considérables, non seulement dans l'est mais aussi dans le nord et le centre ».
En attendant, le MoDem prône « liberté », mais avec « cohérence de vote », pour ses élus au Conseil de Paris, qui ne se situent « ni dans la majorité municipale, ni dans la majorité présidentielle », selon Olivier Pagès, ex-Verts, passé au parti centriste (élu du 11e arrondissement, note du ouaibemaître).
Alliés du PS dans la majorité municipale, les Verts observent la situation. Selon Denis Baupin (élu du 20e, note du ouaibemaître), adjoint chargé des Transports, « l'heure de vérité va sonner pour le MoDem » aux municipales. Il va « devoir choisir et dire si la politique dont il se sent proche est à gauche ou à droite ».
Les écologistes, qui ont sauvé le 17 juin leurs deux députés parisiens, ont déjà désigné leurs têtes de listes dans les arrondissements et seront emmenés par M. Baupin (comme supposé dans ce sujet dès novembre 2006, note du ouaibemaître).
Françoise de Panafieu, candidate UMP à l'Hôtel de Ville, a annoncé pour sa part qu'elle rendrait public « début juillet » un « pré-projet UMP », auquel seront associés les députés Pierre Lellouche et Claude Goasguen.
Pour la députée-maire du XVIIème arrondissement, l'UMP, qui « a acquis un électorat populaire », doit maintenant « trouver les clés d'entrée de l'électorat bobo parisien ».
Pour la désignation des têtes de listes PS dans chaque arrondissement, M. Delanoë a « suggéré de ne pas se précipiter » et évoqué « la première quinzaine de novembre ».
Les têtes de liste UMP devraient être connues fin octobre.
© Josette Michyparis (AFP)
Photo : Wikimedia Commons
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