La police est sur le pied de garde
A deux jours du second tour de l'élection présidentielle, les policiers s'organisent. Ils comptent quadriller le territoire francilien pour contenir d'éventuels débordements, notamment en cas de victoire de Nicolas Sarkozy. « Un dispositif lourd va être mis en place, car les risques sont réels », avoue le syndicat Synergie Officiers.
Les 18e, 19e et 20e arrondissements de Paris seront particulièrement observés, tout comme la Seine-Saint-Denis. Sept à dix compagnies de CRS seront mobilisées, ainsi que des gendarmes mobiles, prêts à intervenir « en renfort en cas de besoin », confirme la préfecture de police de Paris. Un hélicoptère doté de moyens de surveillance nocturne sera mis à la disposition de la police, a-t-on appris hier. A la cité des 4 000 de La Courneuve, les CRS sont déjà déployés à grande échelle, selon l'association Africa.
Dimanche soir, les forces de l'ordre se concentreront aussi autour de Matignon, de l'Assemblée nationale, du Sénat, de l'Elysée, mais aussi à Bastille et à République, « lieux de rassemblement politiques », selon Synergie. Elles seront également présentes aux Halles et dans les gares de Lyon et du Nord « pour filtrer » les arrivants de banlieue.
La Seine-Saint-Denis est très observée par les Renseignements généraux, et des policiers locaux sont « persuadés qu'il y aura des affrontements ». Selon l'un d'entre eux, les soixante voitures brûlées le soir du premier tour dans le Nord-Est parisien n'étaient qu'un « avant-goût ». Du côté des associations, on assure au contraire que le risque est faible, pour éviter de donner des idées aux casseurs.
© « 20 Minutes », édition du 04 mai 2007
je vais donc aller jusqu'au bout de ma"rancoeur"...j'ai lu dans le monde un article disant le contraire...en fait, les maires de gauche pensent aux émeutes, ceux de drote relativisent et que dit la police ?...extrait du monde d'hier :
"Les responsables policiers s'efforcent de dédramatiser cette échéance, réfutant un risque d'embrasement des quartiers sensibles. Selon les renseignements généraux, aucune remontée inquiétante d'information ne le laisse présager. Deux objectifs prioritaires ont été fixés aux policiers. Le premier est l'encadrement, dans Paris, des probables rassemblements festifs - sans doute place de la Concorde ou à la Bastille. "On commence à connaître ce phénomène d'exactions commis par de petits groupes, sans parler des gens avinés", explique-t-on au ministère de l'intérieur. Le second objectif consiste à prévenir une multiplication des voitures brûlées. "Chaque jour en France, 140 voitures en moyenne sont brûlées et des policiers agressés, souligne Joaquin Masanet, du syndicat UNSA-Police (gauche). Mais je ne vois pas ce qu'il y aura de particulier le 6 mai."
Rédigé par : esperanza | 05/05/2007 à 19h09
« Le Monde » -pour des motifs qu m'échappent - précise que l'UNSA est un syndicat "de gauche"… Un syndicat, tout comme une association, n'a officiellement pas de couleur politique. C'est pourquoi, en publiant le sujet de « 20 Minutes » (édition parisienne) je n'ai pas précisé que Synergie Officiers était un syndicat dont les membres sont généralement proche de la droite, voire encartés.
Rédigé par : Le ouaibemaître | 05/05/2007 à 21h07