Il n’y aura pas de forfait santé pour les pauvres, affirme Valérie Pécresse
Au cours d’un débat diffusé ce mercredi à partir de 18h20 sur i>Télé (la chaîne d’info en continu du Groupe Canal +), Mme Valérie Pécresse, députée des Yvelines, porte-parole de l’UMP (réputée pour être une proche du président Chirac) s’entretenait avec M. Jean-Pierre Chevènement, président d’honneur du MRC.
Le thème de la santé a été abordé. M. Chevènement a reproché au programme de Nicolas Sarkozy d’instaurer avec le forfait santé annuel (dont personne ne connaît précisément le montant), un système de santé « à deux vitesses » avec une médecine pour les riches et une autre pour les pauvres. Mme Pécresse a affirmé que les « pauvres » en seraient exonérés, sans dire ce qu’elle entendait par « pauvres »… D’autant qu’un proche de M. Sarkozy, en l’occurrence M. Patrick Balkany, affirmait qu’il n’y avait « pas de pauvres en France », mais des « gens qui gagnent un peu moins d’argent ». Nuance !
Ce sujet sera-t-il abordé ce soir lors du débat qui opposera les deux candidats du second tour de l’élection présidentielle ?
Le mois dernier, au cours d’une table ronde organisée avant le premier tour de la Présidentielle, M. Xavier Bertrand, assureur de profession, ancien ministre de la Santé et porte-parole de Nicolas Sarkozy avait affirmé que le forfait serait inférieur à 80 €, sans donner davantage de précision. Longtemps, le chiffre de 76 € a été avancé. A l’heure actuelle (outre le forfait hospitalier qui augmente chaque année) les dépenses des assurés sociaux sont censées être plafonnées à 52 €/an (un euro par consultation, un euro par acte biologique ou d’imagerie et 18 € par acte chirurgical lourd). Une pétition a été lancée (dont les premiers signataires sont des médecins et/ou des élus), visant à faire revenir en arrière Nicolas Sarkozy. Il est possible de la signer en cliquant ici.
A l’issue du premier tour, alors que l’on savait que M. Sarkozy et Mme Royal étaient qualifiés, un débat était organisé dans l’hebdomadaire spécialisé « Le Généraliste », sur le domaine de la santé. Y participaient un représentant de chaque candidat, M. Juvin pour l’UMP et M. Le Guen pour le PS.
Philippe Juvin,le «Monsieur santé» de Nicolas Sarkozy planche depuis dix-huit mois sur son programme santé. Elu municipal à 18 ans (barriste à l’époque),il ravira quelques années plus tard la mairie de la Garenne-Colombes à un maire sortant divers droite.Vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine en charge des Affaires sociales,il est, depuis début 2006,chef du service des urgences de l’hôpital Beaujon.
Jean-Marie Le Guen, député PS de Paris est membre de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée et du Haut conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie, Partisan de la tendance Dominique Strauss-Kahn lors de la primaire socialiste, il est aujourd’hui membre du staff de campagne de Ségolène Royal.
Lire en ligne le débat entre MM. Juvin et Le Guen dans « Le Généraliste » du 27 avril.
A noter que ce soir, à 20 h, commencera pour la deuxième fois l’opération « 72 heures pour gagner » en soutien au candidat de l’UMP. Elle semble s'annoncer cette fois-ci beaucoup plus discrète que celle du premier tour.
Fabien Abitbol
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