Le film de Roman Polanski sera projeté le 19 mai
Dans le cadre de Belleville en vue(s) , le film de (et avec) Roman Polanski sera projeté, quarante ans après sa sortie, en plein air, au terrain de sport du 66, rue des Couronnes (20e), le 19 mai. En attendant Black mic-mac (de Thomas Gilou, avec Jacques Villeret) au Théâtre de Verdure, derrière le conservatoire de musique du 20e.
Un financement européen permet à Belleville en vue(s) d’organiser un cinéma itinérant qui sillonne les quartiers de Belleville (20e, 19e, 11e et 10e arrondissements). Les objectifs sont de communiquer sur le projet de création de salle, de valider les hypothèses, de monter des partenariats, tout en offrant à la population locale une animation conviviale et de proximité.
Ce cinéma itinérant ne pourra être pérennisé que si sa viabilité et son utilité sont démontrées, jusqu’à la création de la salle.
Car, en créant Belleville en vue(s), l’association faisait trois constats :
• La quasi absence de cinémas à Belleville : longtemps un des quartiers parisiens le plus riche en salles (27 en 1955, 11 en 1975, et 3 en 1985), Belleville n’a plus qu’un cinéma, qui projette essentiellement des films en exclusivité.
• Le manque de lieux d’échanges et de rencontres : Belleville ne dispose pas d’infrastructures culturelles et sociales suffisantes en rapport avec l’accroissement de sa population. Les promoteurs immobiliers sont les principaux constructeurs/rénovateurs du quartier et se soucient peu de créer des espaces destinés aux équipements sociaux et culturels indispensables à la vie d’un quartier.
• Le besoin de s’impliquer dans son quartier : il existe un besoin insuffisamment satisfait d’outils démocratiques permettant aux habitants d’agir directement sur la vie de leur quartier, aux niveaux social, culturel et économique.
Le cinéma itinérant vu par l’association, ce sont :
• des projections régulières en plein air et en intérieur,
• des entrées gratuites,
• une programmation variée, préparée avec les acteurs locaux, les habitants...,
• une proposition d’animation dans le cadre de fêtes de quartier, de festivals...
• des intervenants animant la projection,
• une logistique mobile : vidéo-projecteur (projecteurs 16 et 35 mm à l’occasion), écran de 4x3m, sonorisation stéréo.
En espérant, à terme, obtenir une salle indépendante.
Lorsque le Berry-Zèbre était menacé de disparition, des artistes, dont certains originaires du coin comme Eddy Mitchell, d’autres pas comme Jacques Higelin, avaient tenté de le faire revivre. Le projet échoua et ainsi nous avons eu à la place la salle de spectacles Le Zèbre de Belleville sur le trottoir du 11e et le bar sur le trottoir du 20e, qui remplace la maison juive tunisienne Benisti, plus que cinquantenaire.
Belleville en vues
10-12 allée du Père Julien-Dhuit (20e)
Tél. : 01 40 33 94 15
Courriel : [email protected]
Fiche technique et genèse du film
Le Bal des vampires (1967)
Titre original : The Fearless Vampire Killers
Synopsis : Les aventures d’un professeur et son élève sur les traces des vampires.
Scénario : Gérard Brach & Roman Polanski.
Adaptation en anglais : Gillian & John Sutro.
Production : Gene Gutowski.
Producteur délégué : Martin Ransohoff.
Budget : 2 M$.
Interprétation : Jack Gowran (professeur Abronsius), Roman Polanski (Alfred), Sharon Tate (Sarah), Alfie Bass (Shagal, l’aubergiste), Ferdy Maine (Comte von Krolock), Terry Downess (Koukol, le bossu), Fiona Lewis (Magda, la servante), Iain Guarrier (Herbert, le fils du Comte), Jessie Robins (Rebecca, la femme de l’aubergiste), Ronald Lacey (l’idiot du village), Sydney Bromley (le conducteur de traîneau), et André Malandrinos, Otto Diamant & Matthew Walters (les bûcherons).
A lire, sur le site du Centre national de documentation pédagogique (CNDP), une fiche détaillée sur le flim de Roman Polanski.
Le 1er juin, « Black Mic Mac », de Thomas Gilou (avec Jacques Villeret, 1986), sera projeté en plein air au Théâtre de verdure, derrière le conservatoire municipal du 20e.
Sympathique initiative que ce cinéma ... la dernière séance est toujours un pincement au coeur... vivement la nouvelle !
Rédigé par : qmjd | 12/05/2007 à 20h11
Claire,
j'ai déménagé d'un bout du 20e à l'autre après la fermeture du Berry-Zèbre (qui existait encore lorsque je suis arrivé en France métropolitaine en 1990) en novembre 1996.
cette initiative existait déjà. le programme est très varié. parfois de grands classiques (comme le Polanski), parfois des films "locaux" (il y a quelques années il y eut Casque d'Or) et aussi des films plus légers, comme Black mic-mac, qui, hélas, sera diffusé dans un endroit très petit -et où il est préférable d'avoir un postérieur et une colonne vertébrale de bonne qualité- par rapport au thème et à la population de ce quartier…
le problème d'un véritable cinéma de quartier n'est pas qu'un problème financier d'investissement. c'est aussi un problèmes de circulation pour les pompiers en cas que…
certes, le Berry-Zèbre n'avait pas de problématique liée à la circulation ou à la sécurité. et pas de problèmes d'investisseurs (car il n'y avait pas que les deux personnes que j'ai citées qui étaient prêtes à mettre la main à la poche…). le problème était à ce que j'avais compris à l'époque lié à une querelle entre l'équipe municipale de M. Chirac et le gouvernement de M. Balladur… dont dépendaient la Préfecture de Police et les pompiers (qui à Paris sont des militaires) ! mais il n'y a bien entendu rien d'officiel ni de querelle personnelle, puisque désormais tout va bien et que la salle de spectacles est aux normes, alors qu'elle avait largement eu le temps de se dégrader ! les amis de trente ans, parfois, ont des relations qui mènent à l'appauvrissement culturel d'une population déjà très repliée et paupérisée financièrement.
ainsi va la vie… las !
Rédigé par : Fabien | 12/05/2007 à 22h38