Le maire du 20e pour un moratoire sur les expulsions
Interrogés par le quotidien « La Croix » de ce mardi 13, huit candidats à la présidentielle répondent à l'interpellation du collectif "Alerte" (dont le coordinateur national, M. Bruno Grouès, Conseiller technique au Pôle lutte contre les exclusions, est à l’Uniopps, dans le 11e), sur la question de l'exclusion, et renouvellent leurs propositions diverses sur ce thème.
Nicolas Sarkozy (UMP) propose à nouveau, en matière d'éducation, de créer des « internats de réussite éducative pour les enfants défavorisés ». Il souhaite aussi « que la lutte contre la pauvreté, en particulier celle des enfants, soit une priorité du prochain quinquennat ». Il évoque aussi la « création d'un revenu de solidarité active au profit de ceux qui reprennent un emploi » et la mise en place du droit au logement opposable, récemment voté par le Parlement.
Ségolène Royal (PS) insiste pour sa part sur les problèmes de logement des plus démunis et propose à nouveau d'« augmenter les allocations logement de manière à limiter à 25 % le montant des dépenses de logement pour les ménages modestes » et de « construire 120 000 logements sociaux par an ». Par ailleurs, elle confirme que « pour encourager la reprise du travail », elle créera « un revenu de solidarité active qui garantira les prestations et assurera que quelqu'un qui retrouve un travail ne puisse plus voir ses revenus baisser ».
François Bayrou (UDF) rappelle sa proposition de mettre en place « une activité universelle », en donnant « la possibilité à tous les bénéficiaires de minima sociaux qui le souhaitent de mettre leurs compétences au service d'une association ou d'une collectivité locale, en échange d'une rémunération supplémentaire ».
« Notre obsession doit être d'aider les exclus à retrouver leurs repères, en particulier par l'activité et l'emploi », souligne-t-il, en se disant aussi « favorable à un droit au logement opposable effectif, ce qui signifie la construction de 20 000 logements très sociaux par an ».
Marie-George Buffet (en congé du secrétariat national du PCF) rappelle son souhait d'« interdire les saisies et les expulsions », réclamant « un plan d'urgence pour le logement des sans-abri, usant du droit à la réquisition et favorisant la création de maisons d'accueil », « le relèvement systématique des revenus des plus démunis pour qu'aucun foyer ne vive dans notre pays en dessous du seuil de pauvreté ».
Jean-Marie Le Pen (FN) veut toujours « rétablir la préférence nationale, fondement de la solidarité nationale », « arrêter l'immigration qui remet en cause notre système de sécurité sociale, mener une grande politique familiale permettant notamment aux familles françaises de se loger décemment ».
Philippe de Villiers (MPF) souhaite quant à lui « aider les bénéficiaires du RMI » en leur permettant de participer à des « travaux utiles à la collectivité », en instaurant un « contrat social en entreprise » leur permettant de passer des heures en entreprise.
Dominique Voynet (Les Verts) propose « un pacte national de lutte contre la pauvreté de cinq ans, fondé sur des objectifs discutés avec les différents acteurs du terrain ». « Pour garantir l'égalité des droits entre citoyens, je veux renforcer les sanctions face à toutes les discriminations, régulariser les sans-papiers, donner le droit de vote et d'éligibilité aux résidents étrangers non ressortissants de l'Union européenne », souligne-t-elle également.
Enfin, José Bové veut « éradiquer le chômage et la précarité ». « L'ensemble des sans-papiers seront régularisés, et tous les étrangers auront accès aux programmes de lutte contre la pauvreté », affirme-t-il, en annonçant aussi que s'il est élu, « le smic et les minima sociaux seront augmentés de 300 € » et « les minima sociaux deviendront des droits individuels ».
A la lecture de « La Croix » de ce jour, le Collectif "Alerte" a publié un communiqué.
Dans le 20e…
Notons que le conseil d’arrondissement du 20e, qui se tient ce soir à 19h à la salle des mariages de la mairie doit aborder, comme le mois passé, le sujet du logement. Pas pour faire le point sur la transparence de l'attribution des logements sociaux dans l'arrondissement. Cette fois, M. Michel Charzat, le maire (PS, fabiusien) a prévu de faire passer un vœu en vue d’un moratoire sur les expulsions locatives. Pour en savoir davantage sur les expulsions et les spécificités parisiennes, cliquer ici.
Dans leur lettre mensuelle de février (« Le 20e en direct »), les élus communistes de l’arrondissement ont consacré deux pages sur quatre au logement. Samedi, au travers du 20e arrondissement, a eu lieu une marche pour le logement, dont on retrouve des extraits ici. Ils ne manqueront sans doute pas, ce soir, de voter à l’unanimité ce que proposera M. Charzat.
Avec Associated Press
mouais...mouais...mouais...en lisant bien les programmes des différents candidats, on s'aperçoit qu'il n'y a pas tant de possibilités que ça...on peut faire 3 catégories :
-ceux qui donnent tout à tous et là on peut se demander avec quel argent...encore un coup des riches trop riches ! à bas les riches !
- ceux qui ne donnent quasiment rien ou en tout cas , pas à tout le monde...à bas les parasites !
- ceux qui proposent des choses intéressantes...mais sont-elles réalisables ?...
deux choses sont sûres :
- il est anormal que le fait de reprendre un travail fasse baisser ses revenus / aides diverses...
- chacun doit pouvoir se loger dans la limite de ses revenus...que faire quand le loyer "mange" les 4/5 des revenus ?...impensable...
il FAUT faire qqchose...et que ces propositions ne soient pas uniquement des promesses de campagne...
restons vigilants...
Rédigé par : Valentine | 13/03/2007 à 18h22
ces hommes/femmes ont-ils réellement le pouvoir de faire quelque chose ?
Rédigé par : Francois | 14/03/2007 à 00h15
Concernant le loyer, Valentine, il y a des choses exhorbitantes, y compris chez les bailleurs sociaux… je tenterai de faire un sujet là-dessus car j'ai eu vent il y a plus d'un mois de certains abus dénoncés dans le 20e par le PS, le PCF, Les verts (sauf un) et l'UDF, ainsi qu'un élu UMP…
Sinon, Valentine et François, l'essentiel n'est pas de savoir "combien ça coûte", ni "où on trouve l'argent", mais "comment faire pour le bien utiiser". le cadeau fiscal décidé ce mercredi en conseil des ministre, à destination des "petits" exploitants agricoles ne verra ps le jour vant des années, s'il sort de terre, alors qu'il ne coute rien.
…à côté de ça, la baisse de la pression fiscale est en réalité une hause pour les plus bas revenus, comme j'ai pu le faire remarquer sur le blogue tenu par François !
merci à vous eux d'être passés…
Rédigé par : Fabien | 15/03/2007 à 01h11
je pense aussi que le "prix" est important puisque ce sont nos impots qui financent...y compris pour les plus bas revenus !
Rédigé par : Marge | 15/03/2007 à 09h37