Son QG de campagne est à Ménilmontant
Ce samedi 24 février, à 14h30, a lieu au Studio de l'Ermitage une réunion du Comité 20e de soutien à la candidature de José Bové, comme l’indique cette affiche. Le candidat (sous le coup d’une condamnation pénale définitive et convoqué le 27 mars prochain au Tribunal de Villefranche-de-Lauragais pour une action anti-OGM de juillet 2006) a installé son QG de campagne mercredi à Ménilmontant. Au moins, il ne sera pas trop loin du ministre de l'Intérieur…
La réunion de cet après-midi aura lieu en présence de deux des vingt porte-parole du militant altermondialiste, Claire VILLIERS, Vice-Présidente du Conseil régional d'île de France (lire ici un entretien de 2004) et Eros SANA, du collectif Banlieue et Immigration avec Bové (ancien responsable du groupe « banlieues » chez Les Verts, candidat aux régionales 2004 chez Les Verts, membre du groupe « Afrique » des Verts en 2003, membre de la commission Justice des Verts en 2006…) ; Christophe AGUITON est également annoncé.
Samedi 24 février 2007, 14h30
Studio de l’Ermitage
8, rue de l’Ermitage
Paris 20e
Le site de campage de José Bové est ici.
Un entretien avec José Bové sur Zaléa TV est là.
Parmi les « élus qui ne se résignent pas » se trouve une élue du 10e.
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Tous les registres sont utilisés pour intimider les réfractaires
PARIS - José Bové dénonce "une conjuration antidémocratique" des grands partis pour lui barrer la route et appelle les maires à lui accorder les parrainages nécessaires à sa candidature à l'Elysée.
"Les grands partis ont les moyens de m'empêcher d'être candidat à l'élection présidentielle", a déclaré le candidat pour une "alternative à gauche" devant les locaux du Conseil Constitutionnel.
Mais, a-t-il prévenu devant ce lieu symbolique, "il faut qu'ils sachent qu'avec les dizaines de milliers de citoyens et les centaines de collectifs qui font campagne avec moi, nous ne nous laisserons pas bâillonner".
José Bové a précisé qu'il disposait de 330 parrainages sur les 500 nécessaires pour briguer l'Elysée.
"J'appelle les responsables des quatre grands partis à redonner sans délai aux élus la liberté totale d'accorder leur parrainage", a-t-il dit dans une déclaration lue à la presse, entouré de sept de ses 20 porte-parole.
Quelques heures auparavant, il avait déjà accusé sur LCI l'UMP, l'UDF, le Parti Socialiste et le Parti communiste, qui représentent à l'Assemblée nationale moins de 40% des électeurs français, de confisquer le débat politique.
"C'est inconcevable", a-t-il martelé devant des touristes médusés, visitant les colonnes de Buren à quelques mètres du Conseil Constitutionnel.
"Discipline, menaces, sanctions : tous les registres sont utilisés pour intimider les éventuels réfractaires", a dit José Bové, citant notamment le chantage aux subventions fait après des 40 000 maires susceptibles d'accorder leurs parrainages.
Connu pour ses coups de gueule, le leader altermondialiste, a aussi lancé un appel à "tous les citoyens attachés aux valeurs démocratiques à manifester sous toutes les formes possibles contre le verrouillage démocratique".
Bové inaugure son QG, lance sa campagne
Il a mis en garde contre une "démobilisation électorale" le 22 avril 2007 et une amplification du "fossé" entre élus et citoyens.
"Dans les banlieues, ils ont compris que le bulletin de vote était un outil indispensable pour faire avancer les idées démocratiques", a-t-il prévenu, au lendemain d'une visite à Argenteuil (Val d'Oise) où le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy avait fustigé "la racaille".
José Bové dont les locaux de campagne, à Ménilmontant dans le 20e arrondissement, ont été inaugurés mercredi matin, a promis "meetings et actions" à travers la France, dont une réunion publique mercredi soir à Saint-Denis.
"Nous sommes en ordre de marche. La campagne a démarré. Je ne peux pas imaginer que nous n'ayons pas ces 500 signatures".
Au cas où les "déclarations fortes" ne suffiraient pas, il a promis "d'autres formes d'interventions" prochainement.
La collecte officielle des 500 signatures nécessaires pour qu'un candidat puisse se présenter à la présidentielle doit débuter jeudi avec l'envoi des formulaires.
Dans une lettre ouverte à Ségolène Royal publiée mercredi, deux de ses porte-parole dénoncent un "abus de pouvoir" et demandent à la candidate socialiste de débloquer la situation.
"Des collectivités territoriales présidées par des membres de votre parti seraient ainsi à l'origine de pressions, qui, vous le savez, sont répréhensibles selon la loi", déclarent France Coumian et Yannis Youlountas.
"C'est pourquoi (....) nous vous demandons d'intervenir pour lever cet embargo électoral subi par la candidature de José Bové et prouver ainsi votre volonté de rassembler le peuple et en particulier la gauche dans toute sa diversité".
© Reuters – 21 février 2007.
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