Un mois de grève de la faim
Dans son édition parisienne de ce lundi, le quotidien gratuit Metro revient sur Maklouf, Boukhalfa, Amokrane et Bachir, les quatre Algériens en grève de la faim sur le quai de Jemmapes, dans le 10e. Dans la journée, le ministre de l'Intérieur devait annoncer une fois de plus son hostilité à une régularisation massive des sans-papiers, laissant les prérogatives aux préfets (qui par définition sont à ses ordres…).
Le ventre vide depuis un mois
Quatre Algériens sans papiers sont en grève de la faim
Dimanche, cela faisait 31 jours qu’ilsn’avaient rien avalé, à part de l’eau et du thé. Installés face au 48, quai de Jemmapes (10e), parmi les 130 tentes du campement de SDF, Maklouf, Boukhalfa, Amokrane et Bachir attendent d’être régularisés. « Notre grève est illimitée. Nous resterons là sans manger tant que nous n’aurons pas obtenu de papiers », explique Boukhalfa.
L’égalité pour tous
Au-delà de leur propre sort, ces quatre Algériens, en France depuis huit ans, ont des revendications bien plus importantes. « Nous demandons la régularisation de tous les sans-papiers. Pas que ceux qui sont ici. » Un rêve irréalisable qui les condamne déjà à mort. « Non, rectifie Boukhalfa. Nous mangerons quand nous aurons nos papiers, après, nous nous battrons pour les autres. »
Les quatre hommes, en France depuis huit ans, estiment que la présidentielle peut être un tremplin. « Je demande aux candidats d’examiner la loi sur l’immigration et de revoir le sort des enfants scolarisés », poursuit Boukhalfa. Chaque jour, deux médecins passent voir les grévistes. Vendredi dernier, Boukhalfa a été transporté à l’hôpital après un malaise. Malgré cela, son objectif reste le même : obtenir des papiers pour travailler.
Aurélie Sarrot, pour Metro France, édition Paris.
lundi 12 février 2007, 14h53
Immigration : Sarkozy réaffirme son opposition à toute régularisation massive
PARIS (AP) - Nicolas Sarkozy réaffirme son opposition aux régularisations massives d’étrangers sans-papiers dans une réponse au questionnaire de France terre d’asile, publiée lundi par l’association.
"La loi reconnaît aux préfets la possibilité de régularisation, au cas par cas, pour tenir compte de la situation personnelle des migrants. Je n’irai pas au-delà", déclare le candidat UMP.
"Je suis opposé aux régularisations massives, qui sont irresponsables. Pour mon pays, je refuse les effets d’appel d’air", ajoute M. Sarkozy, pour qui une régularisation globable va "précipiter des centaines de milliers de personnes sur les chemins de l’immigration clandestine".
AP
egp/com/sb
Rédigé par : Fabien | 13/02/2007 à 03h21