Un sondage du JDD
Le Journal du Dimanche (JDD, groupe Lagardère) de ce jour publie un sondage étonnant sous le titre de Une : « Pour qui vote la banlieue ». Le sondage proprement dit, réalisé par BVA est en réalité titré « Les habitants des quartiers populaires et l’élection présidentielle ».
C’est pourquoi j’ai pensé intéressant, pour une fois, de publier un sondage. Ce sondage a été réalisé auprès de 806 personnes âgées de plus de quinze ans (donc pas toutes en âge de voter), du 19 au 24 janvier derniers, par téléphone (comment vérifier l’âge ?) et selon la répartition géographique des Zones urbaines sensibles (ZUS) telles que définies par l’INSEE en 2004. Ci dessous, donc, l’éditorial de Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction du Journal du Dimanche depuis décembre 2005 (après avoir été rédacteur en chef adjoint du Parisien et, avec qui j’ai eu l’occasion de travailler dans les années 80, alors qu’il était le chef du service « Enquêtes et Investigations » de l’Express), le résumé du sondage par le JDD, le sondage en détails, la version du Monde (autrefois journal de gauche et depuis quelques années suffisamment bien informé à droite pour avoir prévu l’arrivée de M. Le Pen en 2002) de ce dimanche matin (d’après une dépêche de l’AFP), la version de l’Express, dirigé depuis décembre 2006 par Christophe Barbier, (qui ne cache pas, lui, son penchant à droite) de samedi soir (d’après une dépêche Reuters), et l’analyse du Nouvel Observateur daté de ce dimanche midi.
Question d’interprétation… sur l'âge des sondés et les chiffres qui varient d'un sujet à l'autre. En cas de doute quant à l'interprétation et à l'objectivité de certains organes, consulter les chiffres précis du document de base…
Après un sondage sur les électeurs de banlieue (et même des mineurs n'ayant pas le droit de vote, à quand un sondage sur les dizaines de milliers de Français résidant en Suisse, pays où le ministre-candidat se rend de façon très discrète, ou sur les Français de Montréal, qui sont 33 000 contre 12 000 lors de l'élection de 2002 ? Les Français du Canada semblent être ceux qui ont le mieux entendu le matraquage du Quai d'Orsay.
Fabien Abitbol
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Feu d'artifice ?
Les annonces attendues le 11 février – un « feu d’artifice » jurent déjà quelques proches – dynamiseront-elles la campagne de Ségolène Royal en lui apportant souffle et efficacité ? C’est la question qu’on se pose, à gauche, à deux mois et demi d’un scrutin difficile.
Non sans une certaine inquiétude.
Et pour cause. Dix sondages depuis l’investiture de Nicolas Sarkozy et dix « victoires » pour le candidat UMP. L’entrée en lice de la prétendante n’a pas été réussie. Mais, plus grave, sa crédibilité paraît atteinte. Notamment en raison de son incapacité à répondre aux différentes propositions formulées par son adversaire. Comme si elle ne savait pas quoi lui opposer. Les variations du candidat sur le contrat de travail unique auraient pu exciter sa curiosité. L’idée d’une franchise Sécurité sociale susciter son opposition. Les modifications envisagées du droit de grève sa franche hostilité. Rien ou presque. Mieux – pis pour les socialistes –, le terrain étant libre, voilà que le candidat de droite s’enhardit, pousse son avantage, s’approprie la « valeur travail » quand on l’attendait surtout sur la sécurité, se précipite, à l’aube, dans les usines, les prisons pour femmes ou les urgences d’un hôpital ordinaire. Lance, lyrique, des appels répétés aux ouvriers, invoque les mannes de Blum et Jaurès. Et ça marche. Certains « milieux populaires » accueillent avec intérêt ses envolées sociales. Et leur défection, annoncée par les sondeurs, risque de s’ajouter à celles de représentants du corps enseignant, traditionnel bataillon de gauche, mais cette fois écartelés entre la drague spectaculaire du candidat de droite et les œillades appuyées de celui du centre.
Bref, le monde (socialiste) à l’envers. Comment le remettre d’aplomb ? La gauche s’y emploie. Plus ou moins adroitement.
Les attaques sur le rôle des renseignements généraux ou le scooter de Sarkozy junior sont parfois justifiées. Mais elles ne peuvent en aucun cas tenir lieu de plate-forme électorale. Les éléphants du PS l’ont bien compris, qui arrivent, doucement, un à un, à la rescousse avec d’autres arguments.
« A gauche toute », « rassembler son camp d’abord », « privilégier le premier tour », « attention aux experts », martèlent-ils l’œil rivé sur le désastre de 2002. Comme s’ils avaient fini par se convaincre que la défaite d’une candidate dont, c’est un euphémisme, ils n’approuvaient pas le choix, risquait d’être aussi un peu la leur. Renforts non dénués d’arrière-pensées. Mais, au total, meilleure nouvelle enregistrée par la candidate en ces temps difficiles.
A condition, bien sûr, d’en faire bon usage.
© Jacques Espérandieu – Le Journal du Dimanche du 04-02-2007
Les banlieues entrent dans la campagne
Il faudra compter avec eux. Car les habitants des quartiers populaires, qui ont l'habitude de déserter les urnes, sont bien décidés, cette fois, à faire entendre leurs voix. Parmi les personnes interrogées inscrites sur les listes électorales, 96 %, selon le sondage BVA/Agir pour la citoyenneté publié dans le Journal du Dimanche, ont l'intention d'aller voter les 22 avril et 6 mai. Un chiffre impressionnant pour lequel Karim Zeribi, président de l'association Agir pour la citoyenneté et du parlement des banlieues, réuni le 24 février à Villeurbane, a une explication : « Outre le remords d'avoir été absents des bureaux de vote en 2002, ils ont le sentiment qu'enfin la classe politique se renouvelle avec des quinquas qui sont en mesure de gagner l'élection présidentielle ».
Et quand ils se prononcent clairement, leur choix apparaît contradictoire.
Ils sont 45 % des habitants des ZUS (zones urbaines sensibles) à indiquer qu'ils pensent plutôt voter pour un candidat de gauche, contre seulement 19 % qui penchent à droite, mais ils désignent Sarkozy en tête (27 %) comme celui qui prend le mieux en compte les problèmes des banlieues, alors que
Royal n'obtient que 23 % et Le Pen seulement 1 %.
A bien y regarder, ce sont les plus jeunes qui accordent leur soutien à Ségolène Royal avec 39,6 %, contre 24,9 % à Sarkozy chez les 15-19 ans, et 29,1 % contre 20,3 % chez les 20-24 ans. Comme s'ils avaient toujours en travers de la gorge les mots guerriers de « racaille » et de « Kärcher » prononcés en pleine émeute des banlieues par le ministre de l'Intérieur.
© Le Journal du Dimanche du 04-02-2007
Pour retrouver l’intégralité du sondage BVA pour le JDD, et l’analyser par vous-même cliquez ICI.
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Version trouvée sur Le Monde en ligne de dimanche 10h03
Les zones urbaines sensibles soutiennent Sarkozy mais votent Royal
Qui a dit que les électeurs des quartiers populaires n'étaient pas concernés par la politique et les échéances électorales ? Plus de 9 électeurs sur 10 des « zones urbaines sensibles » (ZUS) ont l'intention de voter à la présidentielle selon une enquête BVA pour l'association Agir pour la citoyenneté publiée par publié par le Journal du dimanche [sic…]. 88 % des sondés inscrits sur les listes électorales disent avoir "certainement" l'intention de voter à la présidentielle, et 8 % « probablement », contre 3 % « probablement pas » et 1 % « certainement pas ». Les ZUS, fixées à 751 par la loi du 14 novembre 1996, comptaient quelque 4,5 millions d'habitants au recensement de 1999, chiffre cité dans les derniers rapports de l'Observatoire national des ZUS.
Choix paradoxal
Parmi les habitants des ZUS (échantillon plus large comprenant des personnes âgées de 15 ans et plus) une courte majorité estime que Nicolas Sarkozy (27 %) est le candidat qui « prend le mieux en compte les problèmes des banlieues », devant Ségolène Royal (23 %), selon le Journal du Dimanche. Et ils pensent à 45 % « voter plutôt pour un candidat de gauche » et à 19 % « plutôt pour un candidat de droite ». Selon cette enquête, ce sont les plus jeunes qui accordent leur soutien à Ségolène Royal avec 39,6 %, contre 24,9 % à Sarkozy chez les 15-19 ans, et 29,1 % contre 20,3 % chez les 20-24 ans. Le contrecoup de l'effet « racaille » et « Kärcher » en pleine émeute des banlieues.
Arrivent ensuite Olivier Besancenot (6 %), Arlette Laguiller (5 %), Marie-George Buffet (4 %), François Bayrou (3 %), Dominique Voynet, Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen recueillant 1 % chacun.
Les thématiques qui « pèseront le plus lourd » dans le vote des inscrits sont « en premier » le chômage (23 %), la pauvreté et la précarité (17 %), le pouvoir d'achat (12 %) l'école et l'éducation (8 %). L'insécurité sera présente en "premier lieu" pour 7 % et l'immigration pour 3 %.
Le sondage a été réalisé par téléphone du 19 au 24 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 806 personnes âgées de 15 ans et plus (600 personnes inscrites sur les listes électorales) habitant en ZUS.
De jeunes participants déploient le drapeau tricolore Place de la Bastille durant la manifestation du 1er mai 2002 contre la poussée de l'extrême-droite au premier tour de l'élection présidentielle.
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Version trouvée sur L’Express en ligne d’hier 19h00
La banlieue plébiscite Sarkozy, mais vote à gauche, selon BVA
Les habitants des banlieues et des quartiers populaires estiment que Nicolas Sarkozy est le candidat qui prend le mieux en compte leurs problèmes, devant Ségolène Royal, mais leur préférence va à 45 % à un candidat de gauche pour la présidentielle, contre 19 % à la droite, selon un sondage BVA à paraître dans Le Journal du Dimanche.
Le ministre de l'Intérieur et candidat de l'UMP est plébiscité à 27 %, devant la candidate socialiste (23 %) et le candidat de la LCR Olivier Besancenot (6 %).
Viennent ensuite Arlette Laguiller (5 %), Marie-George Buffet (4 %), François Bayrou (3 %). Dominique Voynet, Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen sont cités par 1 % des personnes interrogées.
Les électeurs sont 45 % à vouloir voter pour un candidat de gauche à la présidentielle, 19 % pour un candidat de droite, 7 % pour ni l'un ni l'autre. Trois pour cent s'abstiendront.
Ils sont 96 % à avoir l'intention d'aller voter. C'est le chômage, pour 23 %, qui pèsera le plus dans leur vote.
Cette enquête a été réalisée du 19 au 24 janvier auprès d'un échantillon représentatif des habitants des zones urbaines sensibles, 806 personnes âgées de 15 ans et plus.
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Version trouvée sur Le Nouvel Observateur en ligne de ce dimanche 12h47
Banlieues : Royal séduit moins que Sarkozy
Selon un sondage BVA, 27 % des habitants des « zones urbaines sensibles » estiment que le candidat UMP est celui qui « prend le mieux en compte les problèmes des banlieues ».
Une enquête BVA pour l'association Agir pour la citoyenneté, publiée dimanche 4 février dans le Journal du Dimanche indique que plus de 9 électeurs sur 10 des « zones urbaines sensibles » (ZUS) ont l'intention de voter à la présidentielle et pensent à 45 % « voter plutôt pour un candidat de gauche » et à 19% « plutôt pour un candidat de droite ».
Parmi les habitants des ZUS (ce qui correspond à un échantillon plus large comprenant des personnes âgées de 15 ans et plus), 27% estiment cependant que Nicolas Sarkozy est le candidat qui « prend le mieux en compte les problèmes des banlieues », devant Ségolène Royal (23%).
88% des sondés inscrits sur les listes électorales disent avoir « certainement » l'intention de voter à la présidentielle, et 8% « probablement », contre 3% « probablement pas » et 1% « certainement pas ».
Le chômage, préoccupation première
Arrivent ensuite Olivier Besancenot (6 %), Arlette Laguiller (5 %), Marie-George Buffet (4 %), François Bayrou (3 %), Dominique Voynet, Philippe de Villiers et Jean-Marie Le Pen recueillant 1 % chacun.
Les thématiques qui « pèseront le plus lourd » dans le vote des inscrits sont « en premier » le chômage (23 %), la pauvreté et la précarité (17 %), le pouvoir d'achat (12 %) l'école et l'éducation (8 %). L'insécurité sera présente en « premier lieu » pour 7 % et l'immigration pour 3 %.
Les ZUS, fixées à 751 par la loi du 14 novembre 1996, comptaient quelque 4,5 millions d'habitants au recensement de 1999, chiffre cité dans les derniers rapports de l'Observatoire national des ZUS.
Sondage réalisé par téléphone du 19 au 24 janvier auprès d'un échantillon représentatif de 806 personnes âgées de 15 ans et plus (600 personnes inscrites sur les listes électorales) habitant en ZUS. Méthode des quotas. Notice détaillée consultable auprès de la Commission des sondages.
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