Christiane Taubira doit entrer mardi dans l'équipe de Ségolène Royal, selon « Le Monde »
« Je préfère rejoindre son équipe quand elle est en vulnérabilité », a indiqué la députée guyanaise…
Ainsi que nous l'avions laissé entendre dans le sujet sur la prise de cocaïne à la gare du Nord, la députée de la première circonscription de la Guyane, candidate à l'élection présidentielle en 2002 pour le Parti radical de gauche (PRG), rejoindra mardi le staff de campagne de Ségolène Royal.
C'est ce qu'annonce « Le Monde », dans son édition datée du 21 janvier 2007, sous la plume de Jean-Baptiste de Montvalon. Mme Taubira, selon les accords signés le 21 juin 2006 entre le PS et le PRG, fait partie des députés PRG qui seront soutenus par le PS afin d'être reconduits dans la prochaine Législature. Cet accord avait été signé par le Président du PRG, M. Jean-Michel Baylet, Président Directeur-général du groupe de presse La Dépêche, dont le principal journal qui avait relayé, dans cet article l'information sur le patrimoine de Mme Royal et de M. Hollande. Une information également reprise par le gratuit « 20 minutes », qui doit son édition toulousaine à l'aide de M. Baylet, qui hésitait à lancer lui-même un gratuit sur la ville rose, comme l'avait expliqué l'école supérieure de journalisme de Lille (ESJ), reprenant ainsi des informations publiées en 2004 dans « Libération », « Le Monde » et « CB News ».
M. Hollande, au sujet de son patrimoine et de celui de sa compagne, avait annoncé qu'il déposerait des plaintes et profité d'une invitation à la radio (France Info) et à la télé (La Chaîne parlementaire) pour préciser que ses parents n'habitaient pas chez lui…
Toujours est-il que la SCI La Sapinière existe depuis fort longtemps, puisque, le 24 janvier 2000, elle changeait d'immatriculation (l'appartement de Boulogne-Billancourt a été acquis en 1990 avec un prêt de 15 ans, selon les dires de Mme Royal). Ce n'est sans doute pas un hasard si l'information (qui en soi n'a rien de scandaleux) paraît aujourd'hui sous une forme totalement détournée, puisque la constitution d'une Société civile immobilière (SCI) n'est aucunement une façon de ne pas payer d'impôts, mais une façon de mettre des biens en commun…
Dans son "Journal d'un avocat", Maître Eolas a consacré un sujet détaillé (largement commenté) sur ce coup bas de campagne.
Fabien Abitbol
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Mme Taubira rejoint l'équipe de campagne de Ségolène Royal
« Déléguée à l'expression républicaine » : tel est le titre que Christiane Taubira voudrait se voir décerner par Ségolène Royal, mardi 23 janvier, lorsque sera officialisée son entrée dans l'équipe de campagne. Si elle a dû renoncer - en vertu de l'accord conclu en octobre 2006 entre le Parti radical de gauche et le PS - à être de nouveau candidate à l'élection présidentielle, la députée (app. PS) de Guyane n'entend pas perdre son honneur dans l'opération.
Nul ralliement, donc, mais l'« entrée en campagne » d'une personnalité certes désireuse « que la gauche l'emporte », mais également soucieuse de préserver son autonomie. A l'entendre, sa place dans le dispositif de campagne aurait fait l'objet, depuis plusieurs semaines, de nombreuses discussions avec la candidate socialiste.
« Elle pensait que le poste de porte-parole, qui est le plus exposé, me permettrait d'intervenir davantage. Mais j'ai refusé », indique au Monde Mme Taubira. « Je ne viens pas pour expliquer ce qu'elle dit - je ne saurais pas le faire -, mais pour amplifier sa campagne en y ajoutant mes combats », ajoute-t-elle.
L'ex-candidate à l'élection présidentielle de 2002, qui avait alors obtenu 2,3 % des voix, refuse par avance tout « enclavement ». « Mon thème central sera l'offre de lien civique et de lien social : il faut subordonner toutes les politiques publiques - éducation, justice, logement, santé publique - à cet objectif », confie-t-elle. Un programme de candidate ? « On ne se refait pas ! », sourit Mme Taubira. Persistant à penser que le PS a fait « une erreur » en cherchant à restreindre l'offre électorale de la gauche au premier tour, elle précise, pour ce qui la concerne, qu'elle n'a « pas envie d'être une force supplétive ».
« DÉFAUTS DANS LA CUIRASSE »
La députée a déjà prévu tous les cas de figure. « Les désaccords devront être assumés en tant que tels. S'il y a une divergence de fond, je le dirai. Et j'en assumerai toutes les conséquences », prévient-elle. Le « trou d'air » de la candidate socialiste ? « Je préfère rejoindre son équipe quand elle est en vulnérabilité », indique Mme Taubira, qui estime que cela valorisera son arrivée.
Tout en précisant être « la moins bien placée » pour évaluer le dispositif mis en place autour de la candidate socialiste, il ne lui a pas échappé que sa campagne « bat de l'aile ». « Quand on voit les loupés, on se rend bien compte qu'il y a des défauts dans la cuirasse », estime Mme Taubira, jugeant qu'il faudra « très vite évaluer cette campagne décoiffante ».
« Il faut un peu plus de cohésion », ajoute-t-elle. Assurant qu'elle entend bien prendre sa part dans la poursuite de cet objectif : « Je n'ai pas le droit de regarder les choses se défaire », souligne-t-elle.
Jean-Baptiste de Montvalon
Article paru dans l'édition du 21 janvier 2007
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