Quatre mises en examen
Quatre hommes soupçonnés d'avoir mis le feu au centre de rétention administrative pour étrangers de Paris-Vincennes (12e arrondissement) dans la nuit de mercredi à jeudi ont été mis en examen samedi pour « dégradation volontaire par incendie », a-t-on appris de source judiciaire. Le parquet a requis leur placement en détention provisoire. Un cinquième suspect entendu comme témoin assisté a été lui remis en liberté.
Agés d'une trentaine et d'une quarantaine d'années, ces cinq individus de nationalité malienne, ivoirienne, marocaine et tunisienne étaient "retenus" depuis plusieurs jours dans les deux bâtiments du centre, dont l'un a été gravement endommagé par l'incendie qui n'a pas fait de blessés graves.
Un premier suspect avait été interpellé quelques minutes après la découverte du sinistre et l'évacuation d'une centaine de personnes. L'homme avait été désigné par une deuxième personne qui l'accusait d'avoir mis le feu à une poubelle du premier bâtiment.
Mais en visionnant les images de vidéosurveillance, les enquêteurs de la Deuxième division de police judiciaire ont découvert que l'accusateur était également impliqué dans l'incendie. Ils ont également pu identifier les deux autres personnes qui avaient mis le feu dans l'une des chambres du second bâtiment. Placées en garde à vue, celles-ci ont désigné un troisième individu qui aurait fourni les allumettes. « Ils n'étaient pas contents d'être là alors ils ont décidé de mettre le feu aux bâtiments », précise-t-on de source policière.
© Associated Press
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