La Siemp traque l'insalubrité des immeubles parisiens
Henri-Phillippe Beaubois, ancien boulanger-pâtissier de 80 ans, est de ces propriétaires qui n'auraient « jamais osé entamer de tels travaux » si la Siemp, la société d'économie mixte de la Ville de Paris chargée d'éradiquer l'insalubrité, ne l'y avait pas poussé. Il possède un immeuble de onze appartements et trois locaux commerciaux à Belleville (20e). Les poutres sont rongées par les parasites et les peintures sont pleines de plomb. Montant de la facture : « 1,2 million d'euros », dont la moitié à sa charge, le reste étant financé par la Ville et l'Etat. Les loyers qu'il pourra pratiquer seront plafonnés durant quinze ans, le temps qu'il pense mettre à amortir l'investissement.
Depuis 2002, 168 immeubles privés de ce type sont redressés par la Siemp : 44 ont déjà subi des travaux de réhabilitation et 95 sont en cours. Quatre ont voté les travaux mais ne les ont pas encore engagés, et 25 n'ont rien voté. A la fin 2007, la Siemp prévoit que 103 bâtiments seront achevés.
Mais le chantier de l'insalubrité est beaucoup plus vaste. En 2001, la Ville de Paris avait recensé 1 044 immeubles insalubres, dont 70 étaient frappés d'arrêtés préfectoraux d'insalubrité. Depuis, une trentaine d'entre eux ont été levés suite à des travaux. Compte tenu de leur état, 266 immeubles doivent faire l'objet d'une appropriation publique pour être réhabilités. Et 422 bénéficient de mesures incitatives pour améliorer l'habitat. Les autres sont gérés par des sociétés d'économie mixte ou des offices HLM.
Magali Gruet
©2006 20 minutes (édition du 19 décembre 2006)
NB : Contrairement à certaines idées reçues, la SIEMP ne gère pas tous les soucis d'insalubrité, comme on peut le lire dans ce fil de discussion de nos propres élus…
Pour connaître les arrondissement où se trouvent des logements de la SIEMP et le nombre de logements gérés par arrondissement, cliquer ICI.
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