Au XVIII ème siècle, la Commune de Ménilmontant était composée comme ci-dessous. Les bourgeois avaient pour habitude d'aller s'encanailler dans notre actuel quartier où le vin n'était pas soumis à l'octroi parisien. Pour cela, ils partaient de la place Royale (actuelle place des Vosges) et remontaient ce qui s'appelait le « Chemin vert », y compris jusqu'à l'actuelle rue de la Mare. La rue des Amandiers ne doit son nom qu'au rattachement de la Commune à la Ville de Paris en 1860.
Dans les années 1950 un classement d'urbanisme a classé notre quartier en « îlot insalubre ». Dans toute la zone située entre les métros Père-Lachaise, Gambetta, la rue de Ménilmontant et la rue Sorbier a commencé (en 1953) la grande opération dite de rénovation qui a conduit à la destruction de la plupart des anciens immeubles, remplacés par près de 2000 logements neufs. Ces nouveaux logements sociaux étaient censés reloger les anciens habitants, d'après les textes. A plusieurs reprises, des manifestations ont abouti à retarder la destruction contestée de certains immeubles. En 1994, le tribunal d'instance ordonnait le relogement de 35 familles considérées à tort comme des locataires sans titre et expulsées de la rue des Partants.
On a voulu ordonnancer un quartier autrefois convivial pour y implanter des logements qui ressemblent à des casernes. On a détruit des immeubles de caractère pour faire du neuf, du "beau". Dès les années 50, le béton à coulé à flots. Les habitants "relogés" dans le "social ou expédiés au loin,
Où sont passés les artisans ? Où sont passés les bougnats ?
Ménilmontant, qui sentait bon le petit jardin, est maintenant un amoncellement de parcelles disparates.
Va-til renaître de ses cendres ?
Par endroits, quelques étincelles de vie et de convivialité permettent d'espérer…
Rédigé par : Armide | 04/03/2009 à 23h11
Beaucoup de choses ont changé, notamment depuis les classements des "ilôts insalubres" des années 50.
Celui dit "des Amandiers", enclavé entre la rue de Ménilmontant et l'avenue Gambetta (limité par le boulevard de Ménilmontant et la rue Sorbier, puis de la Bidassoa) recensait en 1953 plus de cinquante cafés-hôtels-restaurants munis d'une ligne téléphonique. De nos jours, à l'intérieur de ce périmètre, il ne reste qu'un véritable lieu de convivialité (et un bar borgne), le reste étant relégué en périphérie.
Néanmoins, si j'habite depuis novembre 1996 ce quartier (que je connaissais vaguement depuis deux ans), que je siège à son conseil de quartier depuis mai 2000 (et que je siège aussi au futur conseil de quartier renouvelé pour 2009-2012), c'est parce qu'il évolue, et je crois dans le bon sens du terme.
Rien ne peut se faire en un jour, surtout après des décennies d'abandon.
Rédigé par : Fabien | 05/03/2009 à 08h25