Un hommage public sera rendu à l’artiste décédé à Cahors le jour de Kippour
Après soixante ans de carrière, plus un mot. Le Pierrot blafard, qui s'est éteint samedi à Cahors dans sa quatre-vingt-cinquième année, sera, comme prévu, inhumé au cimetière de l’Est parisien, dit du Père-Lachaise, considéré comme le plus célèbre des vingt cimetières parisiens, et où sont assurés les rites catholique, protestant et juif. La cérémonie débutera demain mercredi à 14h, en présence de l’ancien grand rabbin de France René-Samuel Sirat.
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Marcel Marceau était Commandeur de l'Ordre national du mérite.
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Alors qu’une pluie d’hommages a été rendue aux Etats-Unis à Marcel Marceau (ailleurs aussi…), la dépouille du mime sera inhumée demain au Père-Lachaise (20e), où un hommage public lui sera rendu, ont annoncé les services des pompes funèbres en charge d’organiser les obsèques, la famille endeuillée se refusant toujours à communiquer drectement.
La cérémonie sera accompagnée des prières de René-Samuel Sirat, qui a été grand rabbin de France un septennat durant, de 1981 à 1988, et de l'intervention d'un violoncelliste. Selon les volontés de la famille du mime, cette cérémonie se déroulera sur « le thème du silence ».
Charles Mangel, le père de Marcel Mangel, déporté à Auschwitz, y est décédé. Démobilisé, le jeune Marcel s'était orienté vers la peinture et les émaux, entrant à l'Ecole des Arts décoratifs de Limoges (de nos jours l’Enad de Limoges-Aubusson). Passionné de théâtre, il avait ensuite suivi les cours de Charles Dullin (décédé en 1949) avant de trouver sa voie chez le mime Etienne Decroux.
Marcel Marceau avait également porté au cinéma quelques-uns de ses mimodrames avant de jouer dans « Barbarella 1968 », de Roger Vadim (réalisé en 1967), et « La dernière folie de Mel Brooks », de… Mel Brooks.
Décoré de la Légion d'honneur, ambassadeur de bonne volonté pour le troisième âge pour l’ONU depuis 2002, le mime Marceau était entre autres peintre, illustrateur, lithographe et… père de quatre enfants.
Parce que « la vieillesse arrive quand on s'arrête », il parcourait le monde pour repousser l'échéance et par souci de faire connaître la pantomime. Il avait avoué dans une interview : « parfois les spectateurs pensent que je suis mon propre fils, car il ne peuvent croire que je me produis encore sur scène ». Le site du Judaïsme alsacien et lorrain fait remarquer que son décès est survenu le jour de Yom Kippour.
Fabien Abitbol
Note : Contrairement à ce qui a pu être lu ou entendu, Marcel Marceau n’a pas joué dans Les enfants du Paradis, de Marcel Carné, dont l’essentiel se déroule dans l’actuel boulevard du Temple. Et pour cause ! Ce film, sorti en 1945, primé aux Etats-Unis en 1947, a été tourné sous l'Occupation, où certains emplois étaient interdits aux juifs.
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