… ou aux autres qui y croient encore
De la démonstation à la fois scientifique et ludique que, si le Père Noël a existé, il est mort depuis longtemps…
Rappelons que la légende du Père Noël remonte à Saint-Nicolas. En langue teutonne, Saint-Nicolas s'appelle Niklaus, à ne pas confondre avec l'ex-journaliste grec de la télévision basée en banlieue lyonnaise Euronews, Nikos Aliagas, malheureusement plus connu de nos jours comme l'animateur de l'émission de TF1 "Star Academy" dont la sixième édition vient de s'achever sur la victoire du jeune martiniquais Cyril, comme cela était prévisible…
Ce titre en hommage à une réplique culte du Film Le Père Noël est une ordure, avec une grande partie de la bande du Splendid, dont Josiane Balasko, qui a eu en avance un cadeau !
Mais nous nous égarons… Il y a aussi des Nicolas en France, comme un certain ministre de l'Intérieur et de la décentralisation, Nicolas Sarkozy. Ce dernier, qui cumule de nombreuses casquettes, aurait décidé d'offrir à un jeune algérien homosexuel parrainé par la comédienne Josiane Balasko l'autorisation de rester en France. Un cadeau de Noël qui ne se refuse pas, même si le jeune Karim, lui, est assez intelligent pour ne pas croire au Père Noël… Il est vrai qu'elle l'avait bien soutenu !
Puisque cela intéresse tout le monde, et pas seulement les plus jeunes (on entend bien dire à propos de gens qui ont passé l'âge « Celui-là il croit encore au Père Noël »), voici les résultats d'une enquête exclusive sur l'existence du père Noël.
Commençons par une mauvaise nouvelle. Le traîneau du père Noël est soi-disant tiré par des rennes volants. Après d'intenses recherches, on n'a malheureusement trouvé aucune espèce de rennes connue à ce jour sachant voler. Mais il y a encore des raisons d'espérer si on pense qu'il y a 300 000 espèces d'organismes vivants qui ne sont pas encore classées. Même si la plupart de ces espèces sont des insectes et des germes, rien ne permet d'exclure complètement l'existence de rennes volants que le Père Noël est cependant le seul à avoir vus jusqu'à présent.
Passons à la charge de travail du Père Noël. Il y a environ deux milliards d'enfants dans le monde. On obtient ce nombre en se limitant aux personnes âgées de moins de 18 ans puisque c'est l'âge moyen en apparence raisonnable mais variable en fait selon les individus pour lequel le Père Noël perd toute crédibilité. Puisque le Père Noël ne s'occupe pas des enfants musulmans, hindous, juifs et bouddhistes, cela réduit la charge de travail à 15 % du total, en fait 378 millions selon le bureau de recensement de la population mondiale. Avec une moyenne de 3,5 enfants par foyer, cela nous donne à peu près 91,8 millions de foyers. Bien entendu, on suppose aussi qu'il y a au minimum un enfant sage dans chaque maison.
Le père Noël a au moins 31 heures de travail pendant la nuit de Noël, à cause des différents fuseaux horaires et de la rotation de la terre, et en supposant qu'il voyage d'Est en Ouest (ce qui paraît tout de même logique !). Cela nous amène à 822,6 visites par seconde ; c'est-à-dire que pour chaque foyer chrétien avec des enfants sages, le Père Noël a un millième de seconde pour se garer, sauter hors du traîneau, dégringoler par la cheminée, remplir les chaussettes de jouets, placer le reste des cadeaux sous le sapin, manger les quelques restes du repas qui traînent, remonter dans la cheminée, remonter dans le traîneau et passer à la maison suivante. En supposant que chacun de ces 91,8 millions d'arrêts sont équitablement repartis sur la surface du globe (ce qui bien entendu est complètement faux comme nous le savons mais que nous admettrons comme d'habitude dans l'intérêt de nos calculs), en le supposant donc, nous en sommes maintenant à une maison tous les 1,26 kilomètres pour un voyage total de 121,5 millions de kilomètres, sans compter les arrêts pour faire ce que la plupart d'entre nous doivent faire au moins une fois toutes les 31 heures.
Cela veut dire que le traîneau du Père Noël se déplace à une vitesse moyenne de 1.089 kilomètres par seconde, soit 3 630 fois la vitesse du son. A titre de comparaison, le véhicule terrestre le plus rapide jamais construit atteint un misérable 44 kilomètres par seconde et un renne conventionnel, donc non volant à priori, plafonne à 24 kilomètre par heure.
La charge pesant sur le traîneau est un autre élément intéressant de l'enquête. En supposant que chaque enfant reçoit en tout et pour tout un jeu de Légo® de taille moyenne (poids d'un kilo), le traîneau transporte alors environ 378 000 tonnes, sans parler du Père Noël qu'on a toujours décrit comme étant ostensiblement obèse. Sur terre, un renne conventionnel ne peut pas tirer plus de 150 kilos. Même en supposant qu'un renne volant (s'il en existe) puisse tirer dix fois la charge normale, on n'arrive pas au résultat avec huit ou même neuf d'entre eux. Non, il faut en fait 252 000 rennes !
Un renne pesant en moyenne 75 kilos, on arrive à une charge totale de 396 000 tonnes sans compter le traîneau ! Finalement, 396 000 tonnes se déplaçant à 1 089 kilomètres par seconde provoquent une énorme résistance de l'air. Les rennes sont en fait élevés à la même température qu'une navette spatiale rentrant dans l'atmosphère terrestre. Les deux rennes de tête absorbent une énergie de 14,3.10^12 millions de joules. Par seconde... Chacun... En bref, ils se désintègrent presque instantanément, exposant les rennes qui les suivent. Tous les rennes sont donc entièrement pulvérisés en moins de 4,26 millièmes de seconde. Le Père Noël, entre-temps, est soumis à une force centrifuge égale à 17.500 fois la gravité terrestre. Un père Noël de 130 kilos (poids, répétons-le, ridiculement sous-estimé) serait cloué au fond de son traîneau par environ 2,275 tonnes de pression.
Conclusion de l'enquête : Si un jour le Père Noël a vraiment délivré des jouets la veille de Noël, il est maintenant mort depuis longtemps. Désolé pour ceux qui perdent ici leurs dernières illusions.
Dessin de Charles M. Schulz.
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