Ménilmontant, mais oui madame...

Epad : Nicolas Sarkozy reconnaît une « erreur »

Le président Nicolas Sarkozy a reconnu avoir commis une « erreur » en laissant son fils Jean se présenter à la présidence de l'Epad, le quartier d'affaires le plus important d'Europe, indique une dépêche de l’AFP citant l'Elysée.

« A partir du moment où il y a eu une polémique » autour de la candidature du jeune homme, le chef de l'Etat a reconnu que « c'était sans doute une erreur », a-t-on déclaré à l'Elysée.

Selon la même source, M. Sarkozy ne s'était pas opposé à la candidature de son fils cadet parce qu'il ne s'agissait pas d'une fonction « rémunérée ». « Le président de l'Epad n'a pas de salaire, pas de bureau, pas de secrétaire, pas de voiture, pas de chauffeur », a-t-on ajouté. Le chef de l'Etat, qui avait lui-même présidé l'Epad lorsqu'il était élu des Hauts-de-Seine, a considéré qu'il avait « mal raisonné ».

Le 22 octobre, Jean Sarkozy avait renoncé à briguer la présidence de l'Epad, se faisant élire administrateur et laissant (enfin) la place au débat sur l’avenir de la Défense, après deux semaines d'intense polémique. Le président Sarkozy avait notamment été accusé de « népotisme ». Y compris dans la presse étrangère…

Police et presse : même combat ?

Deux brèves concernant l’Est parisien et publiées dans l’édition n°82 de la nouvelle formule de PPrama (l’hebdomadaire du service communication de la préfecture de police) n’ont pas retenu l’attention des médias… alors qu’elles traitent de la presse, dont une agression en présence de reporters de M6.

La police parisienne indique que, dans la soirée du 21 octobre, les policiers du commissariat du 19e ont été appelés pour venir en aide à trois agents du groupement parisien inter bailleur de surveillance (GPIS, photo) « en mauvaise posture à proximité du métro Place des Fêtes ». Accompagnés de reporters de M6 ils ont été pris à partie par « une quinzaine de jeunes individus ». Les agresseurs n’appréciant visiblement pas la présence des caméras, ils portent des coups de pied et profèrent à plusieurs reprises des menaces de mort à l’encontre des agents, ajoute la police.

Les policiers ont rapidement identifié les auteurs des violences et procédé à trois interpellations. Placés en garde à vue pour menaces de morts réitérées et violences volontaires, les agresseurs ont éte déférés le 23 octobre.

Une formation presse au sein de la police

Comme chacun le sait, nous sommes désormais dans les premières vacances scolaires, celles de la Toussaint. Et l’opération Ville Vie Vacances a commencé à Paris. Cette année, pour les enfants des 10e et 11e arrondissements, outre les activités sportives “traditionnelles” (football, basket,  volley,  badminton, ping-pong,  handball, etc.),  la police parisienne a mis en place… un « atelier reporter radio ».

Pendant deux jours, des jeunes ont pu « s’initier aux techniques journalistiques et découvrir les différents métiers de la radio en parcourant le terrain et en réalisant un magazine spécial autour d'une thématique : la police », indique PPrama. Ils étaient encadrés par une journaliste professionnelle et un comédien, et suivis par un policier du service de la prévention de police administrative et de documentation (SPPAD, partie intégrante de la DSPAP de la PP). La police leur a appris des sujets quotidiens « comme la citoyenneté, le respect, la loi ou encore la prévention routière ».

L’atelier se poursuivra au lendemain du week-end (traditionnellement meurtrier sur les routes) de la Toussaint, les lundi 2 et mardi 3 novembre, par « la réalisation de micro-trottoirs sur la diversité des métiers policiers puis l’enregistrement d’une émission dans les conditions du direct ». Et le jeudi, les enfants retourneront en classe.

Il semble loin le temps où un ministre de l’Intérieur, de passage à Toulouse, fustigeait la prévention. Face au patron de la police toulousaine, Jean-Pierre Havrin, un ancien du cabinet de Jean-Pierre Chevènement en place depuis 1999, Nicolas Sarkozy (c’était lui), en février 2003, face à des chiffres de la délinquance pas fameux, lançait un tonitruant « Votre rôle n’est pas de jouer au football avec les jeunes des quartiers, mais de vous mettre au travail » (lire ce rappel dans l’Humanité du 12 novembre 2005). Le sort de M. Havrin était tout trouvé : un placard à la Fédération sportive de la police française dès le retour de Nicolas Sarkozy à l'Intérieur…

Le football continue, les autres sports aussi. Le ministre est passé au Budget, puis retourné à l’Intérieur, puis est devenu omniprésident de la République. Et maintenant la police encadre des formations au journalisme… Que les confrères ne relèvent pas, alors qu’ils ont lu mercredi matin PPrama, dont ils ont interprété (ici pour L'Express, là pour l’AFP via LeFigaro.fr) des chiffres de garde à vue qui, comme l’indique la Ville de Paris, sont dus essentiellement au mauvais comportement des conducteurs. Un sujet à méditer, maintenant que les médias « traditionnels » savent se servir du nouveau site de la préfecture de police…

F. A.

Le Monde disponible gratuitement

Le quotidien Le Monde daté du mercredi 28 octobre ne paraîtra pas ce mardi après-midi dans sa version imprimée, annonce son site Internet. Depuis 13h20, il est possible de le lire gratuitement en le téléchargeant (9,2Mo sur la colonne de droite du site).

Si vous ne voulez pas le télécharger, mais préférez le lire seulement, cliquez ici pour accéder aux 26 pages (et à la publicité pour la marque de montres de notre président, en page 3, où se trouve un sujet science+politique).

La non parution du journal fait suite à un arrêt de travail du Syndicat général du Livre et de la communication écrite (SGLCE-CGT), en désaccord avec « un texte sur la modernisation des imprimeries prévoyant un volet de formation mais qui est utilisé essentiellement pour justifier des licenciements ». Le Monde est adhérent du Syndicat patronal de la presse quotidienne nationale (SPQN).

Du sport à Bercy

Trois sportifs de haut niveau viennent d’être recrutés à Montreuil (Seine-Saint-Denis) par les services de Bercy, indique la direction générale des douanes dans un communiqué diffusé vendredi 23 octobre sur son site Internet. Quarante sportifs sont employés aux douanes, sous contrat d’un an renouvelable.

Les trois nouveaux douaniers contractuels en poste à Montreuil représentent la voile, le judo et le tir, trois des six disciplines ouvertes aux douanes, les autres étant l’escrime, le ski et l’athlétisme. Et les trois nouveaux sont Nicolas Charbonnier, Axel Clerget et Pierre-Edmond Piasecki, indique la direction des douanes. Tout en pratiquant leur sport, les quarante contractuels peuvent espérer intégrer les douanes, en passant le concours interne.

Nicolas Charbonnier, 28 ans, faisait partie de l’équipe de France de Pékin 2008, où il a obtenu le bronze dans sa spécialité : l’épreuve du 470.

Pour sa part, Axel Clerget s’est classé 3e aux championnats de France de judo cette année et a obtenu une 7e place aux championnats du monde. A en croire ce sujet publié voici deux mois dans les pages sportives du gratuit 20Minutes, s’il échoue au concours des douanes, sa reconversion est toute trouvée : il sera kiné. Mais son objectif dans l’immédiat est de préparer les JO de 2012.

Enfin, Pierre-Edmond Piasecki (alias PEP, photo INSEP), 24 ans, a obtenu cinq titres de champion de France de tir depuis 2004 et a été vice-champion d’Europe à Prague en février 2009. Ils étaient sept sur huit à prétendre à la deuxième place du podium, mais (avec 102,5 points) il a terrasé ses concurrents du 10m Hommes (lire ici son palmarès en 2005). Il arrive de l’INSEP, installé dans le Bois de Vincennes (12e arrondissement), ce qui ne lui fait pas un grand déménagement…

David Douillet : un immunisé à l’Assemblée

Jean Sarkozy (et son père) en toile de fond 

Depuis 2002, le Chiraquien David Douillet bénéficie d’une amnistie visant les délits politico-financiers. Un amendement qui tombait à pic et qui a permis à cet ancien actionnaire de Travelstore (46 salariés sur le carreau en 1996) de se faire élire à l’Assemblée nationale, où il a fait ses premiers pas ce lundi (il s'y trouve à l'étroit), dans l’attente de la séance de questions au gouvernement de demain mardi. Il jouit désormais de l’immunité parlementaire…

« Tout petit déjà, Douillet était grand. A l'âge où l'on fait son entrée en 6e, David mesure 1,80 m et pèse 80 kilos. », relevait hier soir Le Parisien sur son site Internet.

Dans une circonscription des Yvelines traditionnellement acquise à la droite, l’ancien judoka reconverti en homme d’affaires (et pour qui avait été créé le fameux « amendement Douillet » lui évitant toute poursuite judiciaire de par son statut de sportif de haut niveau) a remporté hier la législative partielle avec tout juste 52,1% des suffrages exprimés (33,7% des électeurs avaient fait le déplacement). Se présentant pour la première fois au suffrage universel sous l’étiquette UMP (et rassemblant ‘ensemble de la droite), il a battu le représentant du Parti socialiste, Frédérick Bernard, qui a réussi à faire des scores honorables dans diverses communes (54% à Carrières-sous-Poissy, par exemple). Au premier tour, seuls 30% des électeurs avaient pris part au vote.

Si, au premier tour, David Douillet avait rassemblé 44,2% des voix (ses seules réserves quasi-certaines se situant chez le DVD Bernard Huet, à 1,3%), le total des candidats de gauche était du même acabit, avec 21,9% pour le PS Frédérik Bernard, 14,8% pour le Verts Alain Lipietz, et 4,9% pour le Parti de Gauche (François Delapierre). Le MoDem, représenté par Richard Bertrand avec 7,7%, n’avait pas donné de consigne de vote.

Il s’agissait de pourvoir au poste laissé vacant par Jacques Masdeu-Arus, sans cesse réélu depuis 1986, condamné dans le cadre de l’affaire Bédier, et dont la déchéance a été prononcée le 6 août 2009.

Le problème de l’Epad en parallèle, des « anomalies comptables »

A l’occasion de l’élection de David Douillet, l’ancien député UMP Frédéric Lefebvre (Hauts-de-Seine, suppléant de André Santini), porte-Parole du parti présidentiel, s’est livré à une diatribe contre les médias. Une charge qui a fait jaser, comme le relève RTL, le député Les Verts Noël Mamère, (Gironde, ancien journaliste), estimant qu’il s’agit d’un « langage qu’on a connu dans les régimes totalitaires ».

Le président Sarkozy avait fait (comme une grande prtie de l’UMP) de l’élection de David Douillet un « enjeu national », à la suite du tollé engendré par la future « élection » de son fils Jean Sarkozy à la présidence du conseil d’administration de l’Epad (établissement public chargé de gérer le quartier de La Défense). Cet organisme est (depuis septembre 2007) présidé par Patrick Devedjian, qui, âgé de 65 ans depuis le mois d’août, doit laisser sa place en vertu d’un statut de 1984 que Matignon s’apprêtait à modifier… mais qui ne l’a pas été. Avant Patrick Devedjian, divers hommes politiques ont présidé cet organisme depuis 1987, dont Charles Ceccaldi-Raynaud et Nicolas Sarkozy (le père de Jean Sarkozy… pour ceux qui ne suivent pas). Mais, de 1958 (date de la création de l’Epad) à l’arrivée de Charles Ceccaldi-Raynaud, les six premiers présidents étaient tous de hauts fonctionnaires, et pas des élus.

L’Epad, qui est déjà le plus grand quartier d’affaires d’Europe avec 2 500 entreprises (dont plusieurs sièges de firmes du CAC 40), 150 000 salariés et 3,3 millions de mètres carrés de bureaux, s’étale sur 160 ha entre Puteaux et Courbevoie. Dans un avenir proche, ses statuts doivent changer, et il absorbera le quartier d’affaires sis sur la ville de Nanterre, l’Epasa, beaucoup plus grand (lire à ce sujet ce communiqué du MoDem du 22 septembre).

Dans son rapport de 2008, la Cour des comptes a relevé des « anomalies comptables » sous la présidence de Nicolas Sarkozy (lire les pages 237 à 243). Backchich.Info en avait fait état avant la publication du rapport, et Monputeaux.com avait relayé ledit rapport. Une histoire endue publique par une audition au Sénat… Des éléments « locaux » pour certains, « internationaux » pour d’autres (le président de l’Epad ayant un rôle important de représentation à l’Etranger) que les électeurs des Yvelines n’ont pas pris en compte. Surtout les abstentionnistes.

Fabien Abitbol, dessin de Placide

è Douillet et Montagné intègrent la direction de l’UMP (Lepoint.fr, mars 2009)

Affaire Ben Barka : un nouveau témoignage

Le corps aurait été incinéré en région parisienne, selon un ancien militaire

Le corps de Mehdi Ben Barka, opposant marocain disparu le 29 octobre 1965 après avoir été enlevé devant la brasserie Lipp à Paris, aurait été incinéré dans l'Essonne, selon le témoignage de l'écrivain Georges Fleury, qui dit détenir un dossier secret de la gendarmerie. C'est le nouveau rebondissement depuis que, le 18 septembre dernier, Interpol avait diffusé quatre des cinq mandats d'arrêt émis en octobre 2007 par le juge d'instruction parisien Patrick Ramaël. Mandats “diplomatiquement” bloqués une douzaine de jours plus tard…

L’ancien commando de marine se livre au Journal du dimanche dans un entretien à paraître en intégralité dimanche (larges extraits à lire ici). Il explique avoir été abordé il y a déjà vingt-cinq ans par un inconnu qui lui a remis des documents secrets sur l'affaire. Cette personne était persuadée que l’opposant marocain avait été incinérée dans l’Essonne. Il indique avoir perdu tout contact avec cette source et se dit prêt à remettre au juge Patrick Ramaël (chargé de l’enquête) les documents en sa possession, si la demande lui en est faite.

Georges Fleury explique avoir décidé de rendre enfin le dossier public « parce que, dans cette affaire, un juge d'instruction parisien se heurte toujours à la raison d'Etat entre la France et le Maroc ». En France, une enquête est ouverte depuis 1975 pour « assassinat », qui n’a jamais été refermée, les actes d’instruction se poursuivant de juge en juge.

En octobre 2007, le juge Ramaël avait émis cinq mandats d’arrêts, qui n’avaient jamais dépassé les frontières françaises, la Chancellerie n’ayant pas donné son accord pour une diffusion. Le 18 septembre 2009, quatre d’entre eux ont été diffusés par le bureau central d’Interpol. Pour être suspendus début octobre. Le juge Ramaël a refusé de fournir à Interpol des renseignements complémentaires, estimant « inutile et hypocrite de “fournir de plus amples éléments afin de permettre d'apprécier s'il s'agit d'une affaire mettant en cause des responsabilités étatiques” ». « Je ne peux expliquer pourquoi, pendant pratiquement deux ans, vous n'avez pas transmis ces mandats d'arrêt », écrivait-il dans un courrier dont l’AFP avait pu prendre connaissance.

Comme indiqué dans ce sujet sur l’affaire Kieffer, l’ancien « monsieur Afrique » de l’Elysée, Bruno Joubert, est désormais ambassadeur de France au Maroc. Il s’agit d’un haut diplomate qui a effectué l’essentiel de sa carrière au Quai d’Orsay et qui a passé quatre ans à la DGSE, le contre-espionnage français (lire son portrait ici).

F. A.

èAffaire Ben Barka: le juge Ramaël sort de ses gonds

Plus de 150 000 € la greffe de la foi de Sarkozy

La visite de Nicolas Sarkozy vendredi dernier à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif, où il célébrait la 2500e « greffe de la foi » réalisée en février 2009 dans l’établissement a coûté 156 639 € à l’AP-HP, indique Europe1.

Plus de 25 000€ pour le cocktail et 112 217€ pour la location de chapiteaux et de gradins, tels sont les chiffres donnés par Europe 1, station radio de Lagardère Active, pôle médias du groupe Lagardère, qui chiffre le total à 156 639€  et précise que ce montant est « conforme aux estimations de Sud ».

Protestant contre « l’état de siège » imposé à l’hôpital à cette occasion, les syndicalistes hospitaliers avaient avancé la somme de 200 000€. Le syndicat Sud a précisé mardi que ce bilan ne prenait pas en compte les « recettes non réalisées du fait de l'annulation des consultations et opérations non urgentes ».

Sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel avait balayé le chiffre avancé par Sud et était même allé jusqu’à affirmer « Il n’y a pas de réception », selon cette dépêche de l’AFP.

Quant au président Sarkozy, lisant attentivement ses notes pour son discours, il avait parlé de « greffe de la foi ».

(Per)mutations à la PJ parisienne

Patrick Hefner quitte la Financière, Noël Robin y retourne

Agé de 52 ans, Patrick Hefner s’apprête à quitter la sous-direction des affaires économiques et financières de la préfecture de police de Paris, a annoncé lemonde.fr. Une annonce qui intervient cinq mois après des révélations du Canard enchaîné, et à la veille de la restructuration de la police du Grand Paris.

Fin avril, la brigade financière avait été dessaisie par la juge Xavière Siméoni, trois semaines après la révélation par Le Canard enchaîné du 8 avril d’un repas controversé (voir ici la coupure du journal). Bien que cette rencontre n’ait rien d’illégal, un certain mélange des genres (sinon un mélange des genres certain…) était à craindre, d’autant que, en France, les juges d’instruction existent encore et sont supposés être toujours indépendants.

Patrick Hefner sera remplacé à la Financière par Noël Robin, contrôleur général de la Police nationale. Cet ancien chef de la Crim’ lors de l’enquête sur « le gang des barbares » (lire le procès de la police) l’avait quittée en novembre 2007 pour occuper le poste de sous-directeur des services territoriaux de la PJ parisienne, à savoir les trois divisions se partageant Paris. Les services territoriaux ont une compétence générale sur un secteur déterminé. Auparavant, Noël Robin se trouvait à la tête de la Brigade de recherches et d’investigations financières (BRIF), et a eu notamment en charge l’affaire de blanchiement d’argent dite du Sentier II.

C’est lundi prochain 14 septembre que doit se mettre en place la nouvelle police du Grand Paris, englobant les trois départements de la petite couronne, et que Alain Gardère prendra la tête de la DISPAP (direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne), soit environ 26000 personnes.

F. A., avec agences et archives

è La direction régionale de la PJ de Paris

Ménilmontant, tombé sur la tête

Michèle Bernier et Bruno Madinier sont les deux interprètes principaux de « Tombé sur la tête », un téléfilm franco-belge dont le tournage va s’achever la semaine prochaine à Ménilmontant, plus précisément sur le territoire de l’ancienne commune de Belleville, annexée par Paris en 1860. 

Le tournage de Tombé sur la tête a commencé le 18 août, selon Le Film français. Et doit s’achever mardi au pied de l’église Notre-Dame de la Croix de Ménilmontant, d’après de nombreux affichages dans le quartier à l’attention des riverains, au nom de la société de production JLA Productions, de Jean-Luc Azoulay, qui prépare ce téléfilm pour TF1. L’histoire se déroule entre Paris et Bruxelles ; c’est une coproduction franco-belge, incluant Be-Films, JLA et TF1, selon ce qu’indique l’acteur belge Alain Perpète.

Thomas, homme d'affaires arrogant, évolue dans un  univers de luxe et d'apparence, aux antipodes de celui de Mathilde, femme sensible et peu sûre d'elle. De son VTT il percute violemment le véhicule qu’elle conduit, en sort indemne, mais a perdu la mémoire et son arrogance. Mathilde  va tout entreprendre pour l'aider à retrouver son identité…

On retrouvera, dans cette comédie de 90 minutes réalisée par Didier Albert, outre la fille du professeur Choron et l'inusable juge Cordier Francis Perrin, Pierre-Arnaud Juin (notamment connu comme interprète de l’inspecteur Brignac chez Cordier… justement), Isabelle Fruleux (meilleure comédienne au Festival international du court métrage d’Abidjan 2006, avec Pour la nuit), Sophie Mounicot, Claude Sesé (acteur AB travaillant beaucoup pour TF1), Stéphane de Groodt (créateur de File dans ta chambre, diffusé en France sur France 2, acteur dans de nombreuses coproductions franco-belges) ou Alain Perpète.

Les prises de vue en extérieur sont prévues place Maurice-Chevalier, le mardi 15 septembre, entre 8h et 19 heures. Les stationnements solicités par JLA Productions auprès de la préfecture de police et de la mairie de Paris se trouvent rue Julien-Lacroix (du nom d’un propriétaire bellevillois), rue Etienne-Dolet (hérétique et brûlé vif, imprimeur dont on dit qu’il fut à l’origine du point-virgule), rue d’Eupatoria (souvenir de la guerre de Crimée), rue de La Mare (ancien domicile de Marie Trintignant), et rue de l’Elysée-Ménilmontant (du nom d’un ancien bal).

En clair : la circulation et le stationnement dans cette petite portion de l’arrondissement seront d’autant plus perturbés que le mardi est un jour de marché. « Nous nous sommes engagés auprès de la Mairie de Paris et de la Mairie d’arrondissement à réaliser notre travail dans le plus grand respect de vos activités et de votre qualité de vie », affirment les deux représentants de JLA Productions auteurs des affichettes.

• Reprise (réécriture) le 14 septembre sur le75020.fr

Mediapart veut lancer un hebdo et reprend ses rencontres

Le site Internet payant Mediapart.fr (mentions légales ici) souhaite lancer un hebdomadaire, et cherche pour cela des fonds, indique la lettre spécialisée Presse News, relayée ici par ParisMatch.com. Les rencontres de Mediapart auront désormais lieu dans le 20e arrondissement, indique le site fondé par Edwy Plenel en mars 2008.

« Le projet est prêt », peut-on lire sur le site du Nouvel obs, qui rappelle que Bakchich Info doit arriver en kiosques le 23 septembre. Une version papier hebdomadaire du site (sur abonnement) existe déjà, mais en téléchargement.

L’équipe de Mediapart, qui a passé une année « à sillonner la France » dans le cadre des « rencontres Mediapart » s’apprête à poser ses valises, une fois par mois, dans le 20e arrondissement, indique le site. Les rencontres auront lieu le lundi, à l’Espace Confluences (190, boulevard de Charonne, métro Philippe-Auguste), et la première, le 14 septembre de 19h à 21 heures, aura pour thème : « De Mediapart à Murdoch, la  bataille de la valeur de l'info sur Internet ».  La valeur des informations données par la presse Murdoch est parfois cruciale, à l’instar de celle-ci. Au point que, à la suite d’une annus horribilis, le groupe du magnat australien s’apprête à rendre ses sites payants.

Les rencontres suivantes sont programmées pour les 5 octobre, 9 novembre et 7 décembre. « Les thèmes seront fixés en fonction de l'actualité et annoncés sur Mediapart », indique le site qui veut par ces rencontres prolonger « le participatif dans la vie réelle ».

Parallèlement, on apprend, toujours par Presse News, que les rédactions du JDD.fr et de ParisMatch.com rejoignent celles de la radio Europe 1, également du groupe Lagardère. Ce qui explique le gros « couac » intervenu lors de la dernière annonce des chiffres du chômage par le site Internet du Figaro : comme relevé ici, Europe1.fr et lejdd.fr avaient annoncé que le nombre de chômeurs en France métropolitaine avait chuté, en juin, de… 180 600 en catégorie A ! Dix fois le chiffre officiel. Fallait oser…

La fiabilité de l’information, on n’en doute pas, aura tout à gagner à un tel regroupement.

F. A.