Un partenariat vient d'être passé entre Paris Habitat (ex-OPAC de Paris), la préfecture de police de Paris (PP) et le parquet de Paris. Cette "convention de partenariat" a été signée le 21 mai en présence de Jean-Yves Mano, président de Paris Habitat-OPH et adjoint au maire de Paris en charge du logement.
A la lecture du communiqué diffusé sur le site de la PP, on comprend que (au-delà de la coopération qui préexistait entre le bailleur social et la police) l'arrivée du parquet va renforcer l'action policière sur le terrain. Outre les nouveaux outils statistiques tels un "tableau de bord trimestriel des infractions et des actes de nuisances" ou un "diagnostic" de la part de "conseillers sûreté de la police", le communiqué tripartite précise que "le partenariat intègre la délivrance à la préfecture de police d’une réquisition permanente renouvelable tous les ans par l’Office" afin de "faciliter l’intervention des forces de l’ordre dans les parties communes des immeubles".
Et pour parfaire la chose, "Paris Habitat-OPH met à disposition de la préfecture de police les moyens d'accéder à son patrimoine (clé électronique)."
Paris Habitat, qui a remplacé l'OPAC de Paris en 2008, gérait au 31 décembre 2011 près de 120.000 logements, dont 109.300 dans Paris intra-muros, essentiellement dans les arrondissements périphériques (notamment 13e, 19e et 20e arrondissements qui à eux trois dépassaient les 52.000 logements de l'ex-OPAC). Le patrimoine de Paris Habitat est constitué aux trois-quarts de logements sociaux et pour le reste de "logements sociaux intermédiaires et divers", selon le site Internet de l'ex-OPAC, ce qui fait que "dans la capitale, l'Office représente environ 50% du parc de logement social". Une grande part du parc immobilier date d'avant 1948.
F. A.
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