Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, a dénoncé dans un long discours de cinq pages (à télécharger aussi en pied de note), devant le Parlement de Roumanie les «vents de populisme» qui affectent la libre circulation des personnes au sein de l’Union. Une déclaration rapidement reprise sur son compte twitter grâce à son téléphone mobile.
M. Van Rompuy était ce mercredi 25 avril en Bulgarie et en Roumanie à l’occasion du septième anniversaire de l’adhésion de ces deux pays à l’Union européenne et à la veille d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’Union.
«Malheureusement, les vents du populisme menacent une des grandes réalisations de l'intégration européenne: la libre circulation des personnes au sein de l'UE», a déploré (en anglais, ci-dessus) M. Van Rompuy sur le réseau social à l’issue de son discours devant les parlementaires roumains.
La libre circulation des personnes est remise en cause notamment par la France, qui demande à ses partenaires la possibilité de rétablir les contrôles aux frontières en cas de défaillance à une frontière extérieure de l'espace Schengen. Un espace auquel la Roumanie voudrait bien adhérer, mais est présentement bloquée par les Pays-Bas, du fait du PPV, le parti populiste de Geert Wilders, et de ses positions anti-européennes.
La position de la France est soutenue par la chancelière allemande, contrairement à l’an dernier. Et dans un entretien au Spiegel le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn estime que, si François Hollande gagne l’élection présidentielle française, «le débat sur Schengen va se terminer rapidement» (lire ici, en français). Pour M. Asselborn, la position franco-allemande «sent très mauvais».
Dans son allocution en aglais devant le parlement roumain, M. Van Rompuy s’est pris à évoquer en français La 25e Heure: «j’ai lu ce livre en français: "La vingt-cinquième heure". A mon avis, il y a peu d’œuvres dans la littérature européenne qui décrivent de façon aussi impitoyable la cruauté de la première moitié du XX° siècle, où la valeur de l'individu ne pesait plus rien face aux grandes forces de l'histoire.»
Une allusion sans doute pas si anodine…
F. A., ill.: compte twitter de Herman Van Rompuy
Le discours de Herman Van Rompuy Téléchargement HermanVR-Rom-250412
"La vingt-cinquième heure, celle où l'on ne peut plus rien faire" (désolé, retranscrit de mémoire) : voilà exactement où Van Rompuy et ses acolytes veulent nous conduire. Cynisme, ô cynisme, mais que fais-tu donc là ?
Rédigé par : Achar | 25/04/2012 à 20h56
@Achar,
C'est précisément ce que Van Rompuy dit vouloir éviter. Et je veux bien le croire, même si mon niveau d'anglais ne m'a pas permis sans doute de comprendre tout son discours.
Rédigé par : Ménilmuche | 25/04/2012 à 22h11
Je serais plutôt de l'avis d'Achar.
Rédigé par : Anne-Marie | 26/04/2012 à 13h19