«La France n'est pas fermée, la France n'est pas un pays xénophobe», a dit Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, sur Europe1 ce dimanche 27 novembre. Mais il estimait dans le même temps que la venue en France de deux cents mille étrangers par an, c’était «trop», rejoignant en cela les propos tenus en janvier 2010 par Marine Le Pen.
Il serait intéressant de savoir d’où Claude Guéant sort le chiffre de 200.000 immigrés légaux par an, car en 2004 ils étaient 140.000, selon un rapport parlementaire réalisé en 2006 dans le cadre du projet de loi sur l’immigration voulu par… Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur. Si réellement la France est passée de 140.000 à 200.000 étrangers en situation régulière accueillis par an, c’est donc l’actuel gouvernement qui en est responsable, et nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude…
Par ailleurs, entre la fin 2003 et la fin 2006 (soit en trois années placées sous la politique de Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin à la Place Beauvau), le “stock” de titres de séjours en cours de validité a chuté de 340.805! Trois cent quarante et un mille étrangers légaux en moins en trois ans, soit 10%. C’est ce qui ressort du quatrième rapport établi en application de l’article L. 111-10 du Code de l’entrée et de séjour et du droit d’asile (Ceseda), à télécharger ici (page 68, illustration ci-dessus).
Rappelant son objectif de diminuer l’immigration légale de 10% en un an, Claude Guéant a indiqué au Grand rendez-vous Europe 1/I-télé/Le Parisien: «C'est l'équivalent d'une ville comme Rennes, c'est deux fois Perpignan».
Alors que lui étaient rappelées les idées de la présidente du FN sur le sujet, il a répondu: «Moi aussi je trouve que c'est trop. Pourquoi est-ce trop? Parce que je souhaite comme le gouvernement, comme le président de la République, que les étrangers qui viennent chez nous soient intégrés, adoptent nos lois, adoptent notre mode de vie».
Pour mémoire, puisque le ministre de l’Intérieur se réfère au président de la République, rappelons que le père de ce dernier est né en Hongrie (donc à ce titre un immigré), et que moins d’un an après son élection, le même président de la République a épousé une immigrée, née en Italie.
Donc les propos ne visent apparemment pas les Hongrois ni les Italiens, ou pas l’entourage élyséen, puisque «la France n’est pas un pays xénophobe». CQFD.
Quant aux chiffres, ils ne correspondent pas à ceux déposés aux services du Premier ministre, où se trouve le Secrétariat général du Comité interministériel de contrôle de l'immigration. A croire qu’une campagne électorale a commencé, et que le programme de l’UMP ressemble, sur un point au moins, à celui du FN.
Fabien Abitbol, illustration: extrait du quatrième rapport sur l’immigration, services du premier ministre, La Documentation française
Tu aurais aussi pu préciser :"Ces chiffres ne prennent pas en compte les entrées à caractère temporaire comme les étudiants, les saisonniers ou les demandeurs d'asile (2), soit plus de 120.000 personnes en 2004." Quand Guéant parle de 200 000, on ne sait même pas de quoi il parle...
Rédigé par : DrCaligarius | 28/11/2011 à 13h34
"Pour mémoire, puisque le ministre de l’Intérieur se réfère au président de la République, rappelons que le père de ce dernier est né en Hongrie (donc à ce titre un immigré), et que moins d’un an après son élection, le même président de la République a épousé une immigrée, née en Italie"
tres bon rappel
Rédigé par : Le Parisien Liberal | 30/11/2011 à 18h10
C'est pitoyable de voir à quel point des décérébrés de la gauche refusent de constater le caractère raciale de la situation.
Vraiment des couilles molles.
Rédigé par : Arturo de Gheaube | 03/12/2011 à 21h36