La distribution des quotidiens nationaux était bloquée ce mercredi dans les kiosques de Paris et de onze communes de sa périphérie, après deux semaines de distribution très aléatoire des magazines.
Dans un communiqué daté du 2 décembre (le dernier présentement disponible sur le site Internet de Presstalis), les éditeurs de presse «condamnent avec la plus grande fermeté» les blocages qui durent maintenant depuis le mercredi 1er décembre (veille du communiqué). Société de droit privé, Presstalis est la nouvelle «marque» des anciennes NMPP (Nouvelles messageries de la presse parisienne).
Les ouvriers du Syndicat général du livre (SGLCE-CGT) contestent la réorganisation de SPPS (Société de presse Paris service), la filiale de Presstalis en charge de la distribution de la presse à Paris et sur onze communes limitrophes. Structurellement déficitaire, SPPS a nécessité l'injection de 150M€ depuis sa création en 2004. Sa «restructuration» passerait par une sous-traitance de la distribution des magazines, selon Anne-Marie Couderc, qui à remplacé Rémy Pflimlin à la tête de Presstalis. La SPPS emploie 280 salariés.
La poursuite de la grève pour une semaine encore n’est pas à exclure.
Sur les 1200 points de vente de Paris et petite couronne beaucoup devraient pâtir de cette grève qui s’éternise. Ce n’est déjà pas avec les quotidiens qu’ils peuvent gagner leur vie, donc une journée sans quotidiens ne peut rien arranger. Ce que certains diffuseurs ne comprennent pas, c’est qu’ils ne sont pas approvisionnés mais apprennent (par des habitués) que tel ou tel magazine a été livré ailleurs.
Au cours des diverses actions menées ces deux dernières semaines en Ile-de-France par les grévistes, des interpellations ont eu lieu, pour l’instant sans poursuites judiciaires annoncées. Le NPA a fait état, dimanche, dans un communiqué, de “neuf travailleurs en garde à vue”.
F. A., photo : samedi dernier, chez un marchand de journaux de Ménilmontant, le rayon des magazines télé était vide.
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