Geoffrey, le lycéen de Montreuil blessé par un tir de flash-ball le 14 octobre, devra prochainement être réopéré, a indiqué sa mère à BFM-TV : il souffre d’un décollement de la rétine (vidéo : 1 min. 35). En fin de semaine, deux plaintes ont été déposées, l'une par la famille, l'autre par la ville de Montreuil.
Trois semaines après les évènements, le lycéen ne peut manger que des aliments liquides. Geoffrey, seize ans, a été blessé au visage par un tir de balle en caoutchouc, un matin, en marge des manifestations contre la «réforme» des retraites. L'inspection générale des services (IGS, police des polices, compétente sur Paris et la petite couronne) a été saisie d'une enquête.
Outre le décollement de la rétine (qui lui a fait chuter l’acuité visuelle à 1,5/10 selon sa mère), le lycéen souffrait de plusieurs fractures (nez, sinus, pommette) et avait été rapidement dirigé sur Lariboisière.
Les parents du lycéen ont déposé plainte pour «coups et blessures volontaires avec une arme de 4e catégorie» et la mairie de Montreuil pour «mise en danger délibérée de la vie d'autrui», a fait savoir vendredi leur avocat Me Jean-Pierre Mignard.
Au Sénat, Dominique Voynet, par ailleurs maire de Montreuil, s’était interrogée sur la puissance d’un «pouvoir politique» qui en est «réduit à tirer sur ses enfants». Eric Woerth, ministre en charge du Travail, avait de son côté parlé du «professionnalisme» des forces de l’ordre (vidéo ici). Mme Voynet avait également demandé l’interdiction du flash-ball. Le préfet de police Michel Gaudin, compétent sur Paris et les trois départements de la petite couronne depuis la mise en place de la police d'agglomération, avait de son côté rappelé les règles d'utilisation de l'arme.
Les jours qui ont suivi la tentative de blocage d’un lycée de Montreuil, vite réprimée, les incidents se sont multipliés en Ile-de-France et à Lyon notamment.
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