Sept policiers de Seine-Saint-Denis seront jugés le 4 novembre « notamment pour violence volontaire », indique une dépêche de l’AFP (citant des sources proches de l’enquête), après s’être dits victimes d’une course-poursuite au cours de laquelle l’un d’eux avait été blessé, le 9 septembre.
Au soir du 9 septembre, il
avait été annoncé qu'un gardien de la paix avait été blessé à Aulnay-sous-Bois, après avoir été
renversé par un automobiliste voulant échapper à un contrôle. Hospitalisé, le
policier s’était vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de sept jours. Pour sa part, Hocine, l'automobiliste, était placé en garde
à vue pour refus d'obtempérer et pour avoir percuté percuté le policier,… sur
la foi des déclarations des policiers, collègues du blessés, assermentés.
Au fil du temps, la hiérarchie
policière avait émis des doutes sur la véracité de la version des policiers, et
s'était rendu compte qu'Hocine n'était pas responsable. Une enquête fut donc
confiée aux bœufs carotte, la police des polices (IGS) de l’agglomération parisienne.
Mercredi 15 septembre, les sept policiers qui se
trouvaient le 9 au soir à Aulnay-sous-Bois (dont le blessé) ont été placés en
garde à vue par l’IGS. Déférés au parquet de Bobigny, ils ont été placés sous
contrôle judiciaire. Il semblerait que le policier blessé l'ait été certes par une voiture, mais par un véhicule de ses collègues !
Outre une interdiction d'exercer, ils ont tous une
convocation au tribunal de Bobigny pour le 4 novembre prochain pour
« dénonciation calomnieuse », et « faux en écriture
publique » (pour la rédaction des procès-verbaux). Par ailleurs, trois
d'entre-eux sont également mis en examen pour « violence volontaire ayant
entraîné une incapacité de travail n'excédant pas huit jours par personne
dépositaire de l'autorité publique ». L’automobiliste, en effet, a eu une
ITT de cinq jours consécutive à sa garde à vue.
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