L'Inspection générale des services (IGS, ou bœuf-carottes)
a été saisie jeudi 18 mars après que trois jeunes majeurs ont déposé plainte
pour des violences policières qui se seraient déroulées le week-end dernier au commissariat de Gagny (Seine-Saint-Denis).
Une quinzaine de jeunes étaient venus au commissariat de
Gagny, samedi soir, pour prendre des nouvelles d'un autre jeune interpellé pour
conduite sous l’emprise d’un état alcoolique. Il y aurait eu par la suite
affrontements entre jeunes et policiers à proximité du commissariat. Trois
jeunes, dont les deux frères qui ont témoigné sur France Info, ont été interpellés pour
violences et rébellion, puis ont passé 43 heures en garde à vue. Ils ont
ensuite déposé plainte pour violences, accusant des policiers de leur avoir
porté des coups.
L'IGS a été saisie jeudi par le parquet de Bobigny.
Un des frères a déclaré sur France Info : « J'ai été
giflé à trois reprises. Et durant ma garde à vue, un policier est entré dans ma
cellule, il était suivi de cinq collègues. Il m'a dit: je n'ai plus d'arme,
plus de matraque, plus de plaque. Et que si je voulais le frapper, il ne
fallait pas que je le loupe, parce que moi, il ne me louperait pas », a-t-il précisé.
La police, qui dément formellement cette version des faits, indique n'avoir commis aucune violence et précise que les jeunes gens n'ont pas souhaité voir un médecin. Les poursuites ne sont pas abandonnées contre les deux jeunes gens, mais seulement différées dans l'attente de certains éléments, notamment une vidéo qui aurait justifié, dit-on, la longueur de la garde à vue.
L’IGS a compétence territoriale sur Paris et les trois
départements de la petite couronne, contrairement à l’Inspection générale de la
police nationale (IGPN).
F. A.
Dans le débat actuel autour de la violence en banlieue, lors de la campagne pour la Présidentielle de 2007 Jacques Cheminade avait donné quelques pistes de réflexion autour déun vrai projet de désenclavement de la banlieue, le Plan Jaures :
- arrêter toute mesure provocatrice du type de celles proposées par MM. Sarkozy, Villepin et de Villiers, comme expulser les étrangers en situation régulière arrêtés lors des émeutes ou orienter des jeunes de 14 ans vers l’apprentissage, en cassant toute perspective de promotion sociale réelle ;
- redéployer réellement une police de proximité, rétablissant l’ordre et rendant l’espace public aux jeunes, et tisser un réseau de médiateurs sociaux grâce à des emplois jeunes, pour éviter d’avoir recours à des CRS ou à des brigades de gendarmerie inexpérimentées ;
- redonner, bien au-delà de ce que prétend faire M. de Villepin, de réels moyens aux associations (par exemple, les crédits du Fonds d’intervention pour la ville et ses subventions aux associations ont diminué de 40 % entre 2004 et 2005) et aux boursiers ;
- multiplier les cours d’alphabétisation et de soutien scolaire, au besoin par la mobilisation de retraités bénévoles et prévoir le suivi cas par cas de chaque élève par une équipe pédagogique, avec des classes de quinze à vingt-cinq élèves maximum ;
- prévoir dans chaque collège une assistante maternelle et sociale aidant et motivant les enfants et leurs parents. Les soins de dentisterie et de lunetterie doivent être enfin remboursés : il ne s’agit pas ici de rentabilité financière, mais de simple dignité humaine ;
- la mise en place systématique d’écoles de la deuxième chance, fournissant à la fois une formation générale et une formation professionnelle. Or il n’y en a que huit aujourd’hui et l’Etat ne les finance pas ; il faut le faire sans délai, en les multipliant ;
- créer dans chaque quartier une « maison du citoyen » regroupant dans des conditions de proximité tous les services administratifs aujourd’hui trop dispersés ou installés en dehors de la cité (CAF, services judiciaires, services de police, services d’accueil et de renseignement, interprétariat, cours pour adultes, activités d’animation) ;
- stopper une politique d’imposition et de contributions sociales qui favorise les riches au détriment des pauvres et des classes moyennes ;
- interdire les jeux de hasard destructeurs, de type Rapido, Point-courses et vidéopokers dans les bars, et réglementer plus sévèrement les jeux vidéo violents ;
- assurer un service d’eau potable à bas prix (le prix de l’eau a augmenté de 38 % en dix ans !), en rétablissant les régies communales et inter-communales ;
- donner à tous un logement digne de ce nom, pas une cage à lapins, et imposer aux communes (241 communes, Neuilly en tête) qui ne respectent pas les 20 % social des amendes de 1000 euros (et non 150) par logement manquant, affectés à la construction de logements sociaux ;
-offrir un avenir chez eux aux travailleurs africains. Notre première tâche doit être de faire de l’Afrique un nouvel Eldorado. Notre premier devoir est d’arrêter le pillage d’une caste dirigeante maintenue au pouvoir par les colonisateurs financiers. Alors l’émigration pourra devenir un choix, et non une fatalité sociale. Les terribles images de Ceuta et de Melilla ont contribué à enflammer nos banlieues ; la seule solution pour empêcher qu’elles se reproduisent est de développer l’Afrique ;
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Le blog de David C.
david.cabas.over-blog.fr
Rédigé par : David C. | 20/04/2010 à 23h06
Il faut avoir la politique de ses moyens et les moyens de sa politique. Le gouvernement est confronté depuis des décenies à une véritable impuissance, qui fait que nos chères banlieues vivent dans un état de non droit, que nos prétendus citoyens se livrent impunément au trafic de drogue, au trafic d'armes, quand ce n'est pas au trafic de prostitution. La République est litéralement bafouée et les honnêtes citoyens sont les victimes de tous ces trafics, qui échapent à la loi et au fisc. La Révolution devra un jour être envisagée contre cette injustice flagrante.
Rédigé par : jeanne | 22/04/2010 à 10h44