La 17e chambre du Tribunal de grande instance de Paris (chargée des affaires de presse) a fixé au 16 avril à 13h30 la date de l’audience à laquelle est cité à comparaître Brice Hortefeux pour les propos tenus lors des journées UMP de Seignosse (Landes), début septembre, là où les jeunes s’étaient donné rendez-vous pour « changer le monde ». Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) est à l’origine de cette citation.
Rien que sur le compte Dailymotion du Monde.fr, la vidéo (ci-dessus) a été visionnée plus de 1,2 millions de fois. On y voit MM. Copé et Hortefeux discutant avec la responsable locale de l’UMP et un jeune homme de type maghrébin. Ces images, prises par des journalistes professionnels d’une des deux chaînes parlementaires n’avaient pas été immédiatement diffusées à la télévision, sous prétexte qu’il n’y avait pas de joural télévisé en fin de semaine. Puis la vidéo s’était retrouvée sur le site du Monde.
« Il ne correspond pas du tout au prototype », disait le ministre de l’Intérieur du jeune militant, apprenant (de la bouche de la responsable locale de l'UMP) que le jeune Amine buvait de la bière et mangeait du cochon. Puis M. Hortefeux d'ajouter : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ».
Dans ce communiqué, le MRAP indique que Brice Hortefeux aura à répondre d’« injures racistes », pour « deux propos » : d’une part pour avoir renvoyé « les personnes d’origine arabe à des modèles fabriqués sur “prototype”. (Des personnes d’origine arabe devraient, selon ce « prototype », nécessairement être de confession musulmane, ne pas manger du porc et ne pas boire de la bière.) », et d’autre part pour avoir exclu les personnes d’origine arabe du pacte social et du ‘vivre-ensemble’, considérant que lorsqu’« il y en a beaucoup », elles posaient « problème ».
Parlant dans un premier temps d’une polémique « ridicule », Brice Hortefeux s’était réservé la
possibilité de porter plainte.
Au mois d'août, le ministre de l'Intérieur avait pris des sanctions contre Paul Girot de Langlade. Ce dernier, déjà placé hors cadre par Nicolas Sarkozy lors de l'un de ses précédents dérapages, avait fait l'objet d'une plainte fin juillet pour des propos racistes tenus à Orly. En réalité, le décret mettant à la retraite d'office Paul Girot de Langlade n'a pas été pris en août, contrairement à ce que le ministre de l'Intérieur a fait dire par les médias… mais seulement en septembre, le 11, quelques jours après le dérapage du campus UMP de Seignosse, et publié au JO du 12 septembre.
Bonjour,
est-il vrai qu'une Secrétaire d'Etat (à la famille ou à autre chose) pourrait faire interdire à un Ministre (fût-il de l'intérieur) de parler verlan ou de mettre sa casquette avec la visière derrière le cou ?
Rédigé par : Armanddukram | 18/12/2009 à 10h04