Le site Internet www.mon-grandparis.fr qui indique dans ses mentions légales être « édité par le service d’information du gouvernement (SIG) », fait grincer des dents, à l’approche des élections régionales de mars 2010.
Cet « internet participatif » a été ouvert lundi 23 novembre avec la conférence de presse de Daniel Canepa, préfet de Région et préfet de Paris, qui a indiqué en même temps que le gouuvernement organiserait sept rencontres territoriales avec les Franciliens. Et cela doit durer quatre mois… Soit jusqu'aux élections régionales de mars 2010 qui, elles, se déroulent dans toutes les régions de France.
« La ficelle est grosse », remarque la socialiste Marie-Pierre de La Gontrie, vice-présidente du conseil régional, adjointe au maire de Paris et porte-parole de campagne du candidat Jean-Paul Huchon. « Comment ne pas y voir un engagement du gouvernement et du préfet dans la campagne électorale en y consacrant un budget important pris sur les deniers publics ? », s’interroge-t-elle.
Mme de la Gontrie rappelle que la Région Ile-de-France « a mené un travail de terrain pendant quatre ans » pour élaborer le Schéma directeur et se demande si ce n’est pas l’« incapacité » du gouvernement « à écouter les élus » qui le « contraint à cette forme de débat ».
D’ordinaire, les sites Internet gérés par le SIG sont à portée nationale, comme www.grippe-aviaire.gouv.fr qui accueille les informations de www.pandemie-grippale.gouv.fr par exemple ou encore www.tabac.gouv.fr. Il en est de même des actions menées par le service (comme les campagnes de publicité télévisuelle) : elles ne sont pas censées se restreindre à une région.
Certains pourront être surpris de voir, dans les témoignages, celui de Jean Nouvel. Voici cinq semaines, cet architecte avait vivement critiqué l’attitude du président Sarkozy sur ce dossier. Mais il ne s’agit pas de la seule « information » qui soit une archive, car, à la revue de presse, on trouve un sujet du 2 novembre, en l’occurrence ce point de vue de Frédéric Mitterrand. C’est le seul texte antérieur au lancement du site. L’un des seuls qui ne dise rien « de travers », puisqu’il ne parle pas du projet. C’est du reste le ministère de la Culture qui héberge le site officiel sur le Grand Paris.
Les (é)lecteurs souhaitant
participer au débat peuvent cliquer ici.
F. A.
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