Dans un communiqué daté du vendredi 23 octobre, le syndicat policier « l’Union SGP Unité Police » (Force-ouvrière, SGP-FO), s’estime « trahi » par le gouvernement et annonce des actions pour novembre et décembre.
En janvier dernier déjà, des policiers avaient manifesté à Paris, et annoncé une autre manifestation pour fin mars, le 21 théoriquement. Cette deuxième manifestation, qui aurait dû être de plus grande ampleur, n’a pas eu lieu, suite à des « négociations » avec le ministère de tutelle. A part Le Canard enchaîné du 18 mars, la presse à l’époque s’en était peu fait l’écho. Et pourtant, à cette occasion, Michel Delpuech (un ancien préfet des Hauts-de-Seine, de Corse-du-Sud et de Corse…) avait été remercié du cabinet de Michèle Alliot-Marie (alors à l’Intérieur) et prié d'aller gérer les affaires picardes (où est élu Xavier Bertrand).
Pour suspendre sa manifestation nationale de mars, la police avait reçu « tant oralement que par écrit » des assurances sur la reprise des négociations (effectifs, grille salariale, retraites et conditions de travail). C’est à l’Elysée, selon Le Canard enchaîné, que presque tout s’était joué.
« De changement de ministre en période de vacances, de report successif en commission pour ne rien dire, le ministère "joue la montre" et programme le pourrissement social », dénonce Unité Police, qui ne met pas en cause les services de l'Elysée. « Alors que la RGPP devrait supprimer près de 10% des effectifs dans la police, alors que la "politique du chiffre" met la pression sur les policiers auxquels on réclame en permanence des "coups de collier", le ministère a décidé d'engager le fer avec le mouvement social policier », indique le communiqué du syndicat majoritaire, qui prévient qu’il va « organiser et canaliser par des actions et des manifestations le ressentiment d'un corps de métier qui estime avoir été trahi », ce en novembre et décembre.
F. A.
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