Remboursé à 65%, un contraceptif de 3e génération voit son prix baisser
Cet arrêté du 1er septembre, publié au JO du 8 (et non du 11 comme
indiqué par le ministère de la Santé), indique la prise en charge à 65 % par
l’Assurance maladie de la Varnoline continu (un mois ou trois mois, par plaquettes de 28 comprimés),
contraceptif oral dont le remboursement était préconisé depuis le 27 mai 2009 par la Haute autorité de
santé (HAS). Le ministère de la Santé s'attribue la chose…
Dans un communiqué intitulé « Roselyne BACHELOT-NARQUIN tient ses
promesses : la première pilule contraceptive de troisième génération est
inscrite au remboursement » (rien que ça… la promesse datant de juin l'avis de l'HAS de mai et étant sollicité… depuis 2002), on apprend que la Varnoline coûte désormais
2,90€ pour un mois et 7,28€ pour trois mois. C’est du reste ce communiqué qui
indique faussement la publication de l’arrêté dans le JO du 11 septembre,
faisant chercher longuement le ouaibemaître, pour le trouver dans le JO du 8 septembre.
Selon ce communiqué, les
pilules de troisième génération, non remboursées jusqu’à présent et dont la
Varnoline (présente sur le marché français depuis 1995) fait partie,
« représentent environ 50% en volume des contraceptifs oraux
utilisés ».
Depuis 2002 l’avis de la
HAS (à l’époque on disait l’Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en
santé, ANAES) était régulièrement sollicité par le fabricant américain de cette pilule
de troisième génération. Les hésitations ont été longues (lire ici, pages 4 à 10). La « population cible » de Varnoline continu
est estimée à 500 000 femmes, soit environ une utilisatrice sur dix de la
pilule contraceptive (chiffres 2008, source CNAM).
« Jusqu’à récemment,
aucun laboratoire n’avait fait de demande d’inscription sur la liste des
médicaments remboursables, les fabricants des pilules de 3ème génération
préférant une commercialisation en non remboursable à des prix bien supérieurs
à ceux des contraceptifs de 2ème génération. », écrit la ministre de la
Santé, alors même que l’hésitation des autorités françaises de santé auront
duré sept ans. « Récemment », c'était l'été 2002… lorsque Jacques Chirac a entamé
son deuxième mandat, et que le ministre de la Santé s’appelait Jean-François
Mattei. Mais le communiqué ministériel étant que la ministre « tient ses
promesses », la presse a repris, comme ici Le Figaro (AFP) avec l’erreur de date du journal officiel et la faute
sur le nom de la pilule, les mêmes erreurs que dans le communiqué. Plus c'est gros, plus ça passe… même en matière de contraception.
Selon le Baromètre santé
2005 de l'INPES
(rubrique contraception, pilule du lendemain, IVG), « 76,6%
des personnes sexuellement actives âgées de 25 à 44 ans utilisaient un
moyen de contraception. La pilule représente la principale méthode utilisée
(57,2%), devant le stérilet (21,9%) et le préservatif masculin
(20,9%) ».
Et la pilule pour les hommes c'est pour bientôt???
Plusieurs chercheurs australo-américains ont analysé les résultats d'essais sur la contraception hormonale chez l'homme en administrant un cocktail d'hormones (progestérone et testostérone) à 1500 sujets et ils ont réussi à bloquer leur production de spermatozoïdes
Le Dr Sylvain Mimoun, gynécologue-andrologue, explique:
"On n'a aucun problème pour administrer de la progestérone à l'homme grâce à une pilule. C'est la testostérone qui pose problème. Elle ne peut pas être donnée sous forme de comprimés, car elle est détruite par le foie, mais uniquement sous forme d'injections intra-musculaires, une à plusieurs fois par semaine."
Donc les laboratoires attendent avant de commercialiser car pour le moment cette contraception se fait par comprimés et injections!
A mon avis cela doit en faire réfléchir plus d'un!!!!!!!!
Rédigé par : Mimine | 13/09/2009 à 17h16
Mimine,
la pilule pour hommes, orale ou autres, si elle voit le jour, posera un problème : celui de la confiance dans la relation sexuelle pour un couple non «établi».
Rédigé par : Fabien | 13/09/2009 à 19h18