Les Caf et Pôle emploi font au mieux
La Caisse régionale d’assurance maladie d’Ile-de-France (Cramif) a été victime d’un bug informatique… qui se traduit par le non versement de leur pension chez quelques centaines d’allocataires franciliens, a indiqué mercredi 22 avril Le Parisien, uniquement dans son édition du Val-de-Marne. Tous les départements couverts par la Cramif (ceux couverts par le journal, sauf l’Oise) sont concernés. Pour les assurés concernés, le retard de paiement sera de l'ordre de trois semaines. Dans les Caf, des dossiers traînent encore…
Le site de la Cramif indique que la pension est versée entre le 9 et le 13 du mois, et son montant varie en fonction des cas. En Ile-de-France, 72 000 personnes environ sont concernées, dont 0,5 % touchées par le bug, selon les données fournies par la Cramif au Parisien. Le journal a relevé le cas d’une résidente de Choisy (94), à découvert avec rejets de paiements, celui d’un Parisien dans le même cas, qui, quand il aura son virement, pourra seulement honorer… ses pénalités. Tout devrait rentrer dans l’ordre pour la fin du mois, soit avec trois semaines de retard.
Dans la série « patience », un petit tour des anomalies mène aussi aux caisses d’allocations familiales, toujours au ralenti depuis décembre. A Bordeaux, on embauche, officiellement pour le passage du RMI au RSA. Dans les Alpes-Maritimes, trois semaines de fermeture au public, en Seine-Saint-Denis, les caisses ont procédé début avril à une réouverture (après deux semaines de fermeture pour solder des dossiers depuis… janvier), et à Paris, régulièrement, l’accueil au public est fermé, comme ce jeudi (à l’instar de jeudi dernier). Toujours des dossiers en retard ; beaucoup dans le domaine du logement. La nouvelle procédure (la Caf demande au bailleur les justificatifs qui auparavant étaient fournis par le locataire) n'a fait que ralentir et compliquer les choses, un changement de logiciel a occasionné un bug, selon une version donnée dans deux caisses.
Les semaines qui viennent,
avec les classiques jours fériés de mai, ne vont rien arranger. Et les mauvais chiffres de l’emploi qui seront officialisés le 27 avril au soir ne
feront qu’augmenter le nombre de dossiers en instance (en allocations logement, entre
autres). Bien entendu, cela donnera un surcroît de travail à Pôle emploi, où,
début février, on annonçait un retard de 75 000 dossiers. Puis arriveront les vacances d’été… Des vacances, pas
pour tout le monde.
Puis, à la rentrée, après les courts «jobs d’été», les agences de Pôle emploi seront, on n’en doute pas, prises d’assaut pour la « prime de crise ». Vendredi, Nicolas Sarkozy devrait annoncer des mesures visant les jeunes. Par une aide financière du Fonds d’investissement social (Fiso), ce qui fait tiquer Lutte Ouvrière. Dans son entretien au JDD du 4 avril, Martin Hirsch estimait que « les emplois jeunes étaient (…) une mesure très utile ». Etaient « à l’époque ». Car le Haut commissaire « plaide pour qu'on oriente en priorité les jeunes vers le secteur économique plutôt que vers le secteur non marchand et toujours vers des métiers où l'emploi pérenne pourra prendre le relais ».
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